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Le PLR dit adieu à Hans-Rudolf Merz

Tout sourire, Hans-Rudolf Merz s'exprime une dernière fois devant les délégués du PLR en tant que conseiller fédéral.
Tout sourire, Hans-Rudolf Merz s'exprime une dernière fois devant les délégués du PLR en tant que conseiller fédéral.
Le PLR a choisi de tenir son assemblée générale à Herisau, la commune d'Hans-Rudolf Merz, pour faire ses adieux au conseiller fédéral. L'Appenzellois a dressé un bilan de sa carrière. Durant la réunion, es libéraux-radicaux ont aussi rejeté l'initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers criminels.

C'est chez lui à Herisau, en Appenzell, qu'Hans-Rudolf Merz a pris congé des délégués du PLR samedi. "C'est aujourd'hui que commence ma carrière post-fédérale. Je me réjouis des années à venir, car elles m'appartiendront, à moi et à ma famille", a-t-il déclaré.

L'Appenzellois a fait ses "adieux politiques" dans la salle d'Herisau où il a fêté ses élections au Conseil des Etats, au Conseil fédéral et à la présidence de la Confédération. "Ce 16 octobre est pour moi une journée spéciale", a-t-il ajouté.

Les chapeaux de Merz

Le ministre a évoqué les "quatre casquettes" qu'il a portées durant sa carrière. Il y a d'abord le tricorne qui "symbolise l'autorité du ministre des Finances". "J'ai fait la promesse de stabiliser les finances de la Confédération. Cette promesse a été tenue". Il y a ensuite le "chapeau à bord relevé". C'est le chapeau de la vie politique au quotidien qui symbolise son appartenance au parti libéral-radical. "A ce titre, je le porterai toute ma vie", a déclaré Hans-Rudolf Merz.

Le ministre des Finances a ensuite évoqué le "borsalino". Il me rappelle les moments difficiles de mon année présidentielle", "mais l'affaire libyenne et le dossier bancaire ne sauraient nous détourner des véritables défis de notre politique étrangère". Hans-Rudolf Merz a finalement évoqué le "chapeau claque" qu'un conseiller fédéral porte de temps à autre.

Hans-Rudolf Merz entouré des deux ministres libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]
Hans-Rudolf Merz entouré des deux ministres libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]

"Même le très solennel salon du Conseil fédéral n'a jamais été pour moi un lieu de sérieux absolu. Au contraire, j'ai toujours gardé ma bonne humeur, surtout quand l'heure était grave". Le ministre des finances a précisé qu'il y a deux couvre-chefs qu'il n'a jamais portés: le chapeau mou, symbole du népotisme et du servage, et le casque d'acier, symbole de l'intransigeance. Et Hans-Rudolf Merz a fait ses adieux et "tirant son chapeau".

Non à l'initiative de l'UDC

Concernant les votations du 28 novembre prochain, le PLR prône un rejet de l'initiative fiscale du PS. Supprimer la concurrence fiscale entre cantons entraînerait "in fine" une hausse des impôts pour tous, a indiqué le président du parti Fulvio Pelli. L'initiative sur le renvoi des criminels étrangers de l'UDC n'a également pas trouvé grâce aux yeux du PLR, qui l'a rejetée par 195 voix contre 6. Le contre-projet a en revanche été accepté par 205 voix contre 1.

Pour le PLR, l'initiative UDC n'a que des défauts et contredit notamment l'accord de libre circulation des personnes passé avec l'UE. Celui-ci n'autorise les renvois qu'en cas de menace pour la sécurité publique. Le contre-projet permettra un tour de vis et une politique d'expulsion uniformisée. Il évite les décisions arbitraires ou les violations des droits constitutionnel et international.

"Gagnons en 2011"

Après avoir rendu hommage à Hans-Rudolf Merz, le président du PLR Fulvio Pelli a fustigé l'alliance toujours plus courante des socialistes et de l'UDC. Selon lui, en torpillant également les mesures urgentes pour la baisse des coûts de la santé, l'UDC et le camp rose-vert font finalement passer les assurés à la caisse, sous forme de primes plus élevées.

Le regard est également déjà fixé sur les élections fédérales de 2011 et Fulvio Pelli a donné le ton: "Il faut faire en sorte que l'alliance contre-nature des 'Neinsager' paie sa politique irresponsable". Pour cela, la recette est simple: "Gagnons!", a exhorté le Tessinois.

ap/ats/boi

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Soutien aux accords bilatéraux

Le PLR souhaite une politique étrangère suisse "offensive" et "globale". Il prône la conclusion de nouveaux accords bilatéraux avec l'UE - la voie bilatérale restant "la meilleure des solutions" - ainsi que de nouveaux accords de libre-échange propres à ouvrir des marchés à l'industrie d'exportation.

A Herisau, Les délégués du parti ont approuvé un "papier de position" intitulé "La Suisse face à la mondialisation - Politique étrangère autonome, libre-échange et médiation active entre les partis en conflit", qui regroupe 13 revendications du PLR. Ce dernier se positionne ainsi en prévision des élections fédérales de 2011.

Une minorité de 52 délégués sur les quelque 200 présents n'a pas souhaité exclure totalement une adhésion à l'Union européenne (UE). Parmi eux figuraient la conseillère nationale bernoise Christa Markwalder et son collègue tessinois Ignazio Cassis.

Les délégués ont finalement suivi leur président de parti Fulvio Pelli, qui a plaidé pour un soutien clair à la voie bilatérale. Il y a trop d'inconnues concernant le développement futur de l'UE pour y adhérer, a estimé Fulvio Pelli. La voie de l'isolement ou celle d'une adhésion à l'Espace économique européen (EEE) ne constituent pas davantage des "options envisageables à l'heure actuelle".

Selon le document adopté, le parti exige de nouveaux accords avec l'UE en matière d'électricité, de santé, d'AOC, de navigation satellitaire et de libre-échange agricole.

Parmi les revendications du PLR figurent aussi la "conclusion rapide" du Cycle de Doha ainsi que l'élargissement du réseau des accords de libre-échange, notamment avec les pays et régions émergents (Chine, Inde, Russie et Amérique latine). La Suisse doit aussi assumer des postes importants au sein des organisations internationales. Le PLR soutient ainsi une candidature au Conseil de sécurité de l'ONU.