Bernard Rappaz a été hospitalisé à Sion
Le chanvrier valaisan Bernard Rappaz, qui a entamé une nouvelle grève de la faim fin août à son retour en prison, a été hospitalisé samedi à Sion "en état d'hypoglycémie lourde", a indiqué dimanche son ami Boris Ryser.
En grève de la faim depuis maintenant 51 jours, Bernard Rappaz aurait reçu des injections de glucose et il est resté tout l'après-midi aux urgences de l'hôpital de Sion, avant d'être transféré en chambre, a déclaré Boris Ryser.
Celui-ci a précisé avoir été informé par la prison où le chanvrier purge une peine pour violations de la loi sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée, ainsi que par l'hôpital lui-même. "Il n'est pas question de nourrissage forcé pour l'instant", a souligné Boris Ryser.
Perte de poids
Selon la décision prise en août par le Tribunal fédéral, qui a aussi rejeté la demande d'interruption de peine du chanvrier, les autorités sont en droit d'imposer un tel nourrissage à Bernard Rappaz pour éviter des lésions irréversibles ou son décès.
Selon Boris Ryser, le chanvrier, qui pesait 85 kg à son retour en prison, en a déjà perdu 9. Il a aussi "perdu des forces de manière spectaculaire", présentant désormais "le visage d'un vieillard".
Dans le cadre de sa précédente grève de la faim entamée en mars, Bernard Rappaz avait déjà été hospitalisé à Genève puis à Berne après une centaine de jours de jeûne non consécutifs. Le Grand conseil valaisan doit statuer sur sa demande de grâce en novembre.
ats/boi
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Rappel des faits
Bernard Rappaz a été condamné en 2008 à cinq ans et huit mois de prison pour violations de la loi sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée.
En mars dernier, il avait été conduit en prison où il avait entamé une grève de la faim.
Après un jeûne d'une centaine de jours non consécutifs, il avait été hospitalisé à Genève, puis à Berne.
Après un séjour à domicile, Bernard Rappaz à dû retourner en prison.
Le chanvrier devra comparaître prochainement devant le tribunal de Martigny (VS) lors d'un nouveau procès pour des faits identiques mais commis ultérieurement à ceux pour lesquels il est actuellement condamné.