Modifié

Plusieurs sections cantonales des Jeunes UDC se distancient de l'extrémisme

Nouveau président des Jeunes UDC Suisse, Nils Fiechter n'a pas souhaité prendre position sur les revendications des sections cantonales. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Des sections des Jeunes UDC se distancient de l'extrémisme / Le Journal horaire / 25 sec. / le 2 avril 2024
Six sections cantonales alémaniques des Jeunes UDC prennent leurs distances avec les groupements extrémistes. Les idéologies de tous les extrêmes politiques n'ont pas leur place dans les valeurs du parti, ont fait savoir les sections mardi.

Plusieurs sections des Jeunes UDC ne veulent plus entendre parler d'extrémisme. Elles défendent une politique axée vers l'Etat de droit, la démocratie et le programme du parti. Les signataires d'un communiqué de presse commun sont les sections de Säntis (Appenzell Rhodes-Extérieures), des Grisons, Schaffhouse, Thurgovie, Soleure et de Bâle-Ville. Elles renoncent systématiquement à toute phraséologie et se distancient de tout soutien ou diffusion de tels contenus sur les réseaux sociaux.

Les six sections demandent à la cheffe de la stratégie des Jeunes UDC Sarah Regez de se mettre pour l'instant en retrait de son poste. Selon le Sonntagsblick du 31 mars, la Bâloise aurait participé à une réunion secrète avec l'extrémiste de droite autrichien Martin Sellner, à laquelle étaient également présents des membres du groupe radical "Junge Tat". Ce reproche doit être clarifié. Une éventuelle démission ou exclusion de la direction du parti doit être prise en considération.

Tout le parti appelé à se positionner

Les auteurs de la lettre appellent aussi le nouveau président des Jeunes UDC, le Bernois Nils Fiechter, et l'ensemble de la direction à se démarquer clairement de l'extrême droite. Sollicité, Nils Fiechter n'a pas souhaité prendre position sur les revendications des sections cantonales: "Les questions internes sont traitées en interne au sein des Jeunes UDC Suisse", répond-il.

Selon lui, la politique tente de dissimuler les échecs qu'elle a elle-même causés en taxant toute personne qui les évoque d'extrémiste de droite.

A la mi-mars, la police argovienne a empêché la tenue à Tegerfelden (AG) d'une conférence du militant Martin Sellner, qui a été interpellé et expulsé. Les Jeunes UDC argoviens se sont ensuite solidarisés avec l'Autrichien, ce qui a suscité des critiques. La section a finalement pris ses distances avec les positions d'extrême droite.

>> Lire : La police argovienne dissout un rassemblement d'extrême droite et expulse un idéologue autrichien

ats/jtr

Publié Modifié