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Plus de 160 délégations invitées par la Suisse à la conférence sur la paix en Ukraine

Plus de 160 délégations invitées par la Suisse à la conférence sur la paix en Ukraine. [Keystone]
Plus de 160 délégations invitées à la conférence sur la paix en Ukraine organisée par la Suisse / Le Journal horaire / 51 sec. / le 2 mai 2024
Les invitations pour la conférence pour la paix en Ukraine les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW) ont été officiellement envoyées. Le Conseil fédéral a convié quelque 160 délégations nationales, indique-t-il jeudi. La Russie n'est pas invitée pour l'instant.

Parmi les invités figurent des membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents ainsi que l'UE, trois organisations internationales (ONU, OSCE et Conseil de l'Europe) et deux représentants du monde religieux (le Vatican et le Patriarche œcuménique de Constantinople).

Berne s'est toujours montrée ouverte à inviter Moscou à cette conférence. Mais la Russie a déclaré à plusieurs reprises, notamment publiquement, qu'elle n'était pas intéressée par une participation à cette première conférence, rappelle le gouvernement dans un communiqué.

Et de se dire convaincu que la Russie doit être impliquée dans le déroulement du processus de paix. "Penser la paix sans la Russie est impensable." La conférence doit lancer ce processus.

Quant à la venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le gouvernement écrit que "la liste définitive des participants ne sera connue que très peu de temps avant la conférence". Le choix des Etats invités vise à assurer une participation aussi large que possible de représentants de haut niveau issus de nombreuses nations.

>> Lire aussi : Un processus de paix en Ukraine ne peut pas se faire sans la Russie, estime Ignazio Cassis

"Importance au-delà de l'Ukraine"

Viola Amherd avait reçu à Berne le président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui avait assuré que la Suisse était prête à organiser le sommet mondial pour la paix en Ukraine.

Sur X, la présidente de la Confédération s'est dite "honorée d'inviter des dirigeants mondiaux au premier sommet pour la paix en Ukraine". "Une collaboration mondiale est la clef pour former un futur pacifique."

Quant au président ukrainien, il est "certain que toutes les nations pacifiques du monde souhaitent participer à ce sommet, car son importance va bien au-delà de l'Ukraine. Il en va du rôle mondial de chaque nation, ainsi que du véritable respect du droit international et de la coexistence pacifique dans le monde entier". Des règles communes à protéger par des actions concrètes plutôt que par de simples paroles.

>> Lire aussi : Viola Amherd a écrit personnellement à Vladimir Poutine pour l'inviter au dialogue

Une plateforme de dialogue

Le sommet s'appuiera sur les discussions qui ont eu lieu ces derniers mois. Il vise à fournir une plateforme de dialogue pour parvenir à une paix globale, juste et durable pour l'Ukraine, fondée sur le droit international et la Charte de l'ONU, à promouvoir une compréhension commune d'un cadre normatif pour ce faire et à définir conjointement une feuille de route sur la manière d'impliquer les deux parties dans un futur processus de paix, rappelle le gouvernement.

La participation d'un grand nombre d'Etats et leurs contributions à la discussion sont déterminantes pour atteindre ces objectifs. L'échange de différents points de vue est essentielle pour s’engager sur la voie de la paix en Ukraine, estime le Conseil fédéral.

Le programme de la conférence est en cours d'élaboration. Des discussions ont également lieu entre la Suisse et l'Ukraine à ce sujet. La conférence devrait durer un peu plus d'une journée et comportera à la fois des échanges en séance plénière en présence de tous les chefs de délégation et des discussions sur différents thèmes en format réduit.

ats/jfe

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"Comment peut-on parler d'une conférence sérieuse sans la Russie?"

Pour sa part, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré à Moscou: "Nous ne comprenons pas de quel jalon il s'agit avec cette conférence de paix? Comment peut-on parler d'une conférence sérieuse avec des résultats sérieux sans la participation de la Russie?"

Le mois dernier, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis avait estimé que la participation de pays amis de la Russie était essentielle, comme celle de la Chine.