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Deux soeurs djihadistes condamnées à 14 et 18 mois de prison avec sursis à Bellinzone

Les deux sœurs vivant dans le canton de Vaud, jugées pour avoir soutenu et rejoint le groupe État islamique entre 2014 et 2015, ont été reconnues coupables
Les deux sœurs vivant dans le canton de Vaud, jugées pour avoir soutenu et rejoint le groupe État islamique entre 2014 et 2015, ont été reconnues coupables / 19h30 / 2 min. / le 23 mai 2024
Les deux sœurs résidentes vaudoises jugées pour avoir soutenu et rejoint le groupe Etat islamique (EI) entre 2014 et 2015 ont été reconnues coupables jeudi par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone et ont été condamnées à des peines de 14 et 18 mois de prison avec un sursis de trois ans.

L'aînée écope de 14 mois de prison avec sursis. La cadette, qui n’a pas le passeport suisse, risquait l’expulsion, mais il n’en sera rien: elle a été condamnée à une peine de prison de 18 mois avec sursis.

Le Tribunal pénal fédéral a estimé que son risque de récidive était faible et qu’elle ne représentait pas un danger pour la sécurité publique. Un suivi psychothérapeutique et psychiatrique a, en revanche, été ordonné pour les deux sœurs. 

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La Cour des affaires pénales a reconnu les deux femmes d'infraction à la loi interdisant les groupes Al-Qaïda et Etat islamique.

Virées dans les pays de l'EI

En novembre 2014, la plus jeune avait tenté une première fois de rejoindre l'EI, en compagnie de son fils mineur. N'étant pas parvenue à franchir la frontière entre la Turquie et la Syrie, elle était rentrée en Suisse.

Le 3 février 2015, la cadette était repartie avec son fils et son aînée. Le trio était parvenu cette fois à entrer en Syrie. A leur arrivée dans une ville contrôlée par l'EI, les deux femmes avaient été séparées du garçon et placées dans un foyer.

Soupçonnées d'espionnage

Au bout de trois jours, les deux soeurs avaient demandé à rentrer en Suisse avec l'enfant. Soupçonnées d'espionnage, elles avaient dû attendre la fin mars pour pouvoir quitter le pays. Entre juin 2015 et février 2016, la cadette avait encore versé quelque 6000 francs à l'EI.

Le dispositif du jugement publié jeudi ne mentionne pas des projets d'attentats contre l'ONU et les Gay Pride de Zurich et Berne. Ces plans auraient été échafaudés durant le séjour des deux femmes dans le foyer de l'EI.

Les deux accusées sont d'origine tunisienne. L'aînée dispose également du passeport suisse. La cour a renoncé à prononcer l'expulsion de la cadette. Les soeurs devront suivre un traitement psychiatrique durant la période de probation. (arrêt SK.2023.26 du 23 mai 2024)

juma avec fc

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