Publié

La détresse psychologique augmente depuis cinq ans, surtout chez les jeunes femmes

La détresse psychologique augmente depuis cinq ans, surtout chez les jeunes femmes.
La détresse psychologique augmente depuis cinq ans, surtout chez les jeunes femmes. / 19h30 / 2 min. / le 3 novembre 2023
Plus de 80% des habitantes et habitants de la Suisse s'estiment heureux et en bonne santé. Cependant, la détresse psychologique a augmenté en 2022, et plus d'un tiers de la population souffre d'un problème de santé de longue durée, selon la plus grande étude sur la santé menée par l'OFS.

L'Office fédéral de la statistique (OFS) a questionné environ 22'000 personnes habitant en Suisse sur leur "état émotionnel" dans le cadre de son enquête sur la santé de la population. Cette "Enquête suisse sur la santé 2022" a été publiée vendredi.

Si 85% des individus interrogés se sont déclarés heureux, les données relèvent tout de même certains maux. Selon l'étude, 45% des habitants ont mal au dos, 36% ont un problème de santé de longue durée et 12% souffrent d'obésité. Le porte-parole de l'OFS, Renaud Lieberherr, conclut à un "bon état de la santé globale en Suisse", basé sur des témoignages oraux, dans le 12h45 de la RTS.

Détresse psychologique en hausse

Un chiffre s'avère toutefois plus alarmant: 29% des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont en détresse psychologique, contre 19% lors de la dernière enquête, menée en 2017. Dans la population, de façon plus générale, 18% expriment ce mal-être. Ce dernier chiffre a, par ailleurs, fait un bon de 3 points, puisqu'il s'élevait à 15% auparavant.

Anne Lévy, directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), indique au 12h45 vendredi qu'il est désormais nécessaire de déterminer les causes de ces chiffres. Elle s'est questionnée sur l'existence d'une véritable problématique ou si les jeunes femmes "vont plus simplement chercher de l'aide", ce qui serait considéré comme positif. L'OFSP va lancer d'autres études pour comprendre ce phénomène.

Moins de fumeurs

L'enquête relève aussi que la part des fumeuses et des fumeurs a "significativement" baissé pour atteindre 24%, contre 27% en 2017. La consommation d'alcool a été divisée par deux depuis 1992 et les habitudes ont changé: les gens boivent moins, mais de plus grandes quantités en une fois.

Il s'agit de la septième analyse de ce type menée depuis 1992. Réalisée tous les cinq ans, elle permet de déterminer l’état de santé et les comportements de la population ainsi que l'utilisation des services de santé.

Reportage TV: Thierry Clémence

Adaptation web : mera avec ats

Publié