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Le vice-chancelier Viktor Rossi candidat au poste de chancelier de la Confédération

Le vice-chancelier de la Confédération Viktor Rossi (d.) discute avec le conseiller fédéral Ignazio Cassis lors de la course d'école du Conseil fédéral en juillet 2020. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le vice-chancelier Viktor Rossi candidat au poste de chancelier de la Confédération / Le Journal horaire / 20 sec. / le 30 octobre 2023
L'actuel vice-chancelier de la Confédération Viktor Rossi est candidat pour succéder à Walter Thurnherr au poste stratégique de chancelier. Il est soutenu par le parti vert'libéral. Ce Bernois de 55 ans est le premier candidat à se lancer officiellement.

"J'entends assurer la continuité à la tête de la Chancellerie fédérale et poursuivre systématiquement la transition numérique de l'administration", déclare Viktor Rossi, cité dans un communiqué du PVL publié lundi. Le groupe parlementaire vert'libéral l'a désigné candidat.

Depuis mai 2019, Viktor Rossi dirige le secteur Conseil fédéral, la plus grande unité de la Chancellerie fédérale. Il participe aux séances hebdomadaires du Conseil fédéral et connaît parfaitement les rouages, les processus et les structures de l'administration fédérale, fait valoir le PVL.

Représentant du gouvernement auprès de la délégation administrative du Parlement et chef apprécié et plurilingue de quelque 130 collaboratrices et collaborateurs, Viktor Rossi est un médiateur pragmatique entre les départements et un moteur de la transition numérique de l'administration fédérale, écrit encore le parti.

Viktor Rossi a d'abord fait un apprentissage de cuisinier, puis a étudié l'économie et le droit. Après ses études, il a enseigné le commerce avant de diriger l'Ecole professionnelle de Bienne à partir de 1999. En 2009, il a pris la présidence de la Conférence des recteurs d'écoles professionnelles commerciales du canton de Berne avant d'entrer à la Chancellerie fédérale en 2010. Il a été nommé vice-chancelier en 2018.

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Seul pour l'instant

Aucun autre candidat n'est encore officiellement sorti du bois. L'autre vice-chancelier André Simonazzi, habitué des conférences de presse du gouvernement en sa fonction de porte-parole du Conseil fédéral, a fait part de son intérêt. Il est membre du PS.

L'élection du nouveau chancelier ou de la nouvelle chancelière de la Confédération est du ressort de l'Assemblée fédérale. Celle-ci désignera le 13 décembre, après le renouvellement intégral du Conseil fédéral, celui ou celle qui succédera à Walter Thurnherr, membre du Centre, dès 2024.

Après l'annonce de la démission de Walter Thurnherr à la mi-août, le chef du groupe UDC Thomas Aeschi (ZG) avait revendiqué le siège. L'UDC n'a encore jamais fourni de chancelier de la Confédération, avait-il justifié.

Le parti, sorti grand vainqueur des élections fédérales, devrait en dire plus d'ici fin novembre. Le nom de Nathalie Goumaz, secrétaire générale du Département fédéral de l'économie auprès de Guy Parmelin et candidate malheureuse pour le même poste en 2007, a circulé.

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Premier des fonctionnaires

Le poste de chancelier est peu connu du grand public. Il participe aux séances du Conseil fédéral, le soutient, mais ne prend pas de décisions politiques.

Sur le site Internet de la Chancellerie fédérale, le sortant Walter Thurnherr écrit: "A mes yeux, je ne suis pas le huitième conseiller fédéral, mais plutôt le premier des fonctionnaires. Mon pouvoir est limité. Je peux toutefois exercer une certaine influence. J’ai un rôle de médiation, de pilotage et de coordination, et je fais des propositions."

La numérisation de l'administration fédérale ainsi que le vote électronique figurent parmi les dossiers les plus importants de la Chancellerie pour les années à venir.

ats/ebz

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