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Une étude fait la lumière sur l'abandon au sein des métiers de la santé

Une étude cherche à mieux comprendre les parcours des professionnels de la santé afin d'éviter qu'ils ne quittent prématurément leur métier. [DPA/Keystone - Sebastian Gollnow]
Une étude fait la lumière sur pourquoi les professionnels de santé quittent leur métier / Le Journal horaire / 25 sec. / le 9 octobre 2023
Une étude cherche à mieux comprendre les parcours des professionnels de la santé afin d'éviter qu'ils ne quittent prématurément leur métier. Les premiers résultats pointent du doigt les conditions de travail difficiles et le décalage avec la formation initiale.

Le projet est mené par Unisanté, la Haute Ecole de la santé La Source et le CHUV, mais il concerne tout le pays. Il vise au final à assurer la relève et à maintenir dans la profession le personnel en poste et en formation, deux défis majeurs du système de santé suisse, expliquent lundi les trois partenaires dans un communiqué.

Une étude de cohorte appelée SCOHPICA (Swiss COhort of Health Professionals and Informal CAregivers) a été lancée en 2022. Entre le 1er octobre 2022 et le 31 janvier 2023, la première collecte de données a abouti à 1700 réponses de professionnels de la santé provenant des trois régions linguistiques de la Suisse.

Insatisfaction

Les principaux points d'insatisfaction sont liés à la charge de travail, aux ressources à disposition et à la capacité de pouvoir influencer la façon de travailler. Sans surprise, ils concernent aussi les horaires et l'équilibre entre vie privée et professionnelle.

Si les conditions de travail restent les mêmes, 13% des personnes interrogées pensent qu'elles ne resteront pas dans leur profession ces prochains mois. Ce pourcentage grimpe à 18,5% chez ceux qui ont entre cinq et dix ans d'ancienneté, détaille le communiqué.

Mal préparés à la réalité de la profession

Un quart des sondés déplorent ne pas utiliser toute l'étendue de leur pratique et 16,5% estiment ne pas avoir été assez bien préparés à la réalité de la profession. Ce sentiment est encore plus fort chez les jeunes diplômés, chez les médecins (23,7%) et les pharmaciens (29,2%).

Toutefois, plus de 80% des professionnels expriment un niveau de bien-être satisfaisant à très satisfaisant. Les principaux points positifs concernent les possibilités de développement, la cohésion des équipes et le fait d'exercer un travail qui fait sens.

ats/kkub

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Appel à participer

Les personnes qui ont répondu à l'enquête représentent une trentaine de professions différentes. Environ 40% travaillent à l'hôpital, quelque 28% en cabinet, 12% dans les soins à domicile, 9% en EMS et 7% en pharmacie, notamment. La récolte de données se poursuit pour obtenir des résultats plus détaillés et plus représentatifs de la situation en Suisse. Les professionnels de santé sont invités à y participer.