Publié

"Un camp fédéral de scouts sans feu de camp, c'est particulier. Mais on s'adapte"

L'invitée de La Matinale - Sophie Tschumy, cheffe scout de la brigade de Sauvabelin
L'invitée de La Matinale - Sophie Tschumy, cheffe scout de la brigade de Sauvabelin / La Matinale / 15 min. / le 21 juillet 2022
Sécheresse oblige, le Valais, qui accueille dès samedi le camp fédéral du Mouvement Scout de Suisse, est soumis à une interdiction de faire du feu en plein air. Si les autorités ont accordé des dérogations spéciales aux organisateurs, notamment pour la cuisine, les scouts sauront s'adapter, assure dans La Matinale Sophie Tschumy, cheffe de la brigade des scouts de Sauvabelin.

Du 23 juillet au 6 août, la vallée de Conches, dans le Haut-Valais, accueille le camp fédéral 2022 du Mouvement Scout de Suisse. Quelque 30'000 jeunes venus des quatre coins du pays y sont attendus. Ils planteront leurs tentes sur un terrain de 165 hectares, soit l'équivalent de 230 terrains de football. Du jamais vu.

"Ce sera énorme. Le camp s'étendra sur près de trois kilomètres de long. C’est une logistique et une organisation exceptionnelles", s'est réjouie jeudi au micro de La Matinale Sophie Tschumy, à la tête de la brigade des scouts de Sauvabelin, dont 450 membres seront présents dès lundi sur le site haut-valaisan.

>> Lire aussi : Le Valais va accueillir le plus grand camp scout jamais organisé en Suisse

Véritable fourmilière

Pour monter et faire tourner cette véritable petite ville éphémère dans laquelle verront notamment le jour un hôpital d'urgence, des cantines ou encore des supermarchés, quelque 5000 accompagnants, tous bénévoles, encadreront les enfants. "Je m’attends à quelque chose de gigantesque, une vraie fourmilière", sourit la jeune femme de 27 ans.

Les quatorze années de préparations nécessaires à la préparation d'un tel événement en disent également beaucoup sur son ampleur. "C'est clair, ça marque la vie d'un scout de pouvoir y participer", souligne la cheffe scout.

Capacité d'adaptation

Ce n'est donc pas l'interdiction absolue de faire du feu en plein air décrétée par le Valais qui changera quelque chose. La capacité d'adaptation et la responsabilisation des jeunes ont d'ailleurs toujours fait partie des valeurs qui sont enseignées aux scouts. Au même titre que le partage, la vie en communauté, l’écoute, le respect ou encore la découverte de la nature.

"Le feu de camp est une symbolique forte pour le scoutisme, alors c'est sûr que c'est dommage", déplore Sophie Tschumy. Malheureusement, les canicules sont de plus en plus fréquentes ces dernières années, comme elle le souligne. "C'est donc une chose à laquelle on est préparé. Par exemple, on a dû trouver d’autres moyens pour faire de la cuisine, notamment avec le gaz. Cela prouve notre capacité d’adaptation face aux changements climatiques."

A noter que les autorités valaisannes ont toutefois accordé à titre exceptionnel une dérogation aux organisateurs, notamment "pour les cas où les foyers à gaz et électriques engagés ne suffiraient pas pour cuisiner", comme il est indiqué sur le site du canton. En outre, des sapeurs-pompiers équipés de véhicules de première intervention seront aussi présents sur place.

Propos recueillis par Karine Vasarino

Adaptation web: Fabien Grenon

Publié