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Les opposants à l'initiative des soins infirmiers craignent une hausse des coûts de la santé

Le personnel soignant veut pouvoir facturer certaines prestations aux assurances maladie sans ordonnance médicale. [Keystone - Martin Ruetschi]
Les opposants à l'initiative sur les soins infirmiers craignent une hausse des coûts de la santé / La Matinale / 1 min. / le 27 octobre 2021
Le personnel soignant veut pouvoir facturer certaines prestations aux assurances maladie sans ordonnance médicale. Cette revendication est prévue tant par l'initiative sur les soins infirmiers que par le contre-projet du Conseil fédéral. Mais certains craignent que cela n'engendre une hausse des coûts de la santé.

Lorsqu'une infirmière ou un infirmier prescrit des soins pour une personne âgée, par exemple, un médecin doit valider sa prescription. L'initiative soumise au peuple le 28 novembre prochain veut simplifier le système pour une série de prestations.

Selon le comité d'initiative, il n'y a pas de craintes à avoir au sujet des primes maladie; celles-ci ne prendront pas l'ascenseur. "L'infirmière devra envoyer son évaluation du besoin de soins à l'assurance maladie, et si ça n'est pas justifié, ça bloque. Donc il y a un contrôle avant, et pas de risque de voir effectuer des prestations non nécessaires", a expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS Gérard Villarejo, président de l'Association suisse des infirmières indépendantes Curacasa.

L'éternelle crainte de la hausse des coûts

Mais les caisses maladie ne sont pas rassurées pour autant. Selon elles, c'est une constante: lorsque le nombre de professionnels à même de facturer des prestations augmente, les coûts de la santé suivent.

"Il n'y a pas d’effet de substitution mais bien un effet d'addition: les fournisseurs de prestations à qui on enlève certaines compétences vont chercher à compenser un manque à gagner", estime Christoph Kaempf, porte-parole de la faîtière des assureurs SantéSuisse.

SantéSuisse préfère donc le contre-projet à l'initiative, entre autres parce qu'il prévoit des mesures pour freiner la hausse des coûts. Quant à eux, les initiants rétorquent qu'en cas de oui à leur texte, ces mécanismes de contrôle pourront aussi être mis en place par la loi d’application.

ms/jop

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