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Les enseignants veulent être mieux protégés dès la rentrée scolaire

Selon les enseignants, il faut donner la priorité à la santé des personnes travaillant dans les écoles.s [Keystone - Laurent Gillieron]
Le milieu de l'enseignement est menacé par une pénurie de professeurs, alerte le SER / Le 12h30 / 1 min. / le 9 août 2021
Les deux organisations faîtières d'enseignants demandent aux autorités de placer en priorité la protection de la santé de toutes les personnes travaillant dans les écoles pour la prochaine année scolaire. Elles veulent attirer l'attention sur une profession qui souffre de la pandémie de Covid-19.

Les organisations faîtières préconisent différentes mesures pour protéger davantage les enseignants et les élèves. Ainsi, en ce qui concerne la qualité de l'air, il ne suffit pas d'ouvrir les fenêtres dans les classes, a estimé lundi Pierre-Alain Porret, du Syndicat des enseignants romands (SER), lors d'une conférence de presse organisée lundi avec son homologue alémanique Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (LCH). Pour améliorer durablement les conditions, toutes les salles doivent être équipées d'appareils de mesure du CO2 avant la fin de l'année.

Les autorités doivent en outre répondre à la demande que LCH et SER ont déjà formulée en 2017: former des responsables de la protection de la santé pour les écoles et créer rapidement les postes correspondants dans les établissements.

Ces experts doivent être formés pour remédier avec des propositions constructives aux déficiences en termes de qualité de l'air et de la lumière, d'isolation acoustique ou d'ergonomie, par exemple.

>> Voir aussi l'interview de Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignant-es romand-es, dans le 12h45 :

Les enseignants préparent la rentrée scolaire sur le front du Covid-19. Entretien avec Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignant-es romand-es
Les enseignants préparent la rentrée scolaire sur le front du Covid-19. Entretien avec Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignant-es romand-es / 12h45 / 2 min. / le 9 août 2021

Santé psychique

La crise du Covid-19 a stressé et fatigué les enseignants. La protection de la santé passe donc aussi par l'attention portée à leur santé psychique, considèrent les syndicats. Ceci doit également contribuer à augmenter l'attractivité de la profession.

Une formation de qualité ainsi que des salaires et des horaires de travail équitables feront le reste. Ainsi, il sera plus probable que les enseignants restent dans la profession.

Pour les syndicats, il s'agit d'une nécessité urgente compte tenu de la précarité liée à la pénurie: l'été dernier déjà, un tiers des directeurs d'école ont dû pourvoir des postes vacants avec des personnes qui n'étaient que partiellement ou pas du tout qualifiées.

Priorité pour la vaccination

Avec la crise, l’importance systémique de la formation des jeunes devrait en outre être clairement prise en compte. C'est pourquoi il convient d'éviter, dans la mesure du possible, la fermeture des écoles et la mise en quarantaine des enseignants, a précisé Olivier Solioz, vice-président du SER.

Ainsi, LCH et le SER maintiennent leur demande de vaccination prioritaire pour les enseignants, au plus tard lors du prochain rappel des vaccins.

ats/gma

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