Pour le patron d'UBS, un nouveau confinement "ne serait pas possible"
Invité du 19h30 de la RTS dimanche, Sergio Ermotti, qui quittera la tête d'UBS à la fin de l'année, ne prévoit pas de reprise économique avant 2022 au plus tôt. Il estime que la crise a donné un nouvel élan à la numérisation et pense que la banque pérennisera le télétravail.
Crise sanitaire oblige, la croissance de l'économie suisse va marquer le pas cette année. Mais le pays résiste grâce au soutien financier de la Confédération et des banques qui ont débloqué des crédits, à l'image d'UBS, qui a octroyé plus de 21'000 crédits dits Covid-19, garantis par la Confédération, aux petites et moyennes entreprises affectées par la situation exceptionnelle. Le volume total de ces prêts s'élève à 2 milliards et demi de francs.
Malgré la situation conjoncturelle incertaine, la plus grande banque de gestion de fortune dans le monde a dégagé un bénéfice trimestriel en forte hausse grâce à une activité clients élevée dans la gestion de fortune et la banque d'affaires.
>> Lire à ce sujet : Malgré le Covid-19, le bénéfice net trimestriel d'UBS augmente de 40%
"Très bon job" du Conseil fédéral
Invité du 19h30 de la RTS dimanche, son patron Sergio Ermotti, à la tête d'UBS depuis 2011 – un "job de rêve", a-t-il confié – quittera son poste le 1er novembre prochain. Pour le Tessinois, le milieu bancaire a tiré les leçons de la crise. Il ne se montre pas encore inquiet face à la récente hausse du nombre de contaminations quotidiennes, qu'il estime dans l'ordre des choses.
Je ne pense pas que les gens sont prêts pour un nouveau lockdown
"On est en train de reprendre la vie normale, mais il faut faire attention: il ne serait pas possible d'ordonner un nouveau lockdown, en raison des coûts économiques, sociaux, mais aussi pour la santé. Je ne pense pas que les gens sont prêts à ça", a-t-il réagi, tout en saluant le "très bon job" effectué par le Conseil fédéral.
Le tabou de la technologie a été levé
Selon lui, du point de vue des voyages professionnels, on ne retournera pas à la situation d'avant-crise de sitôt. Mais le "tabou de la technologie" a été levé: la grande banque envisage ainsi, dans la "nouvelle normalité" de l'après-Covid-19, que 20%, voire un tiers de ses employés travaille désormais de manière régulière depuis la maison - de quoi réduire les besoin en surfaces de bureau à long terme.
>> Ecouter son interview dans le 19h30 de dimanche :
Interview: Jennifer Covo
Sujet TV: Estelle Braconnier
Adaptation web: Vincent Cherpillod
Publié