Ce système mis en place par le gouvernement français en 2016 propose un code couleur de A à E et du vert au rouge en fonction de la quantité de sucre, de sel, de matières grasses ou de fibres, notamment. Il reste encore ignoré des grands détaillants en Suisse.
Faire des choix plus sains
Le groupe veveysan emboîte le pas au français Danone notamment. Les deux grands de l'industrie alimentaire estiment que cette étiquette aide les consommateurs à faire des choix plus sains et motive les entreprises à améliorer leurs produits. Nestlé s’est d’ailleurs fixé un objectif : que la moitié de ses paquets de céréales en France obtiennent le label A ou B, d’ici deux ans.
Pour Maaike Kruseman, professeure à la Haute école de santé de Genève (HEdS), le Nutri-score devrait être rendu obligatoire. "Le problème, quand un tel label n’est pas obligatoire, c’est que les industriels peuvent choisir de le mettre que sur les produits qui ont des bons points", fait-elle remarquer dans La Matinale. "Donc ça va biaiser un peu le choix des consommateurs car ils n’ont pas de moyens de comparaison".
Une étiquette qui conduit à "des aberrations"
Mais d'autres estiment que cette étiquette est trop réductrice. Le Nutri-score, par exemple, ne regarde pas le degré de transformation ou la quantité d’additifs. Dans les pays voisins, certaines pizzas surgelées ou céréales au chocolat ont d'ailleurs obtenu la meilleure note.
"On arrive à des aberrations où des céréales de déjeuners pour enfants sucrées sont bien notées, des sodas bien notés", relève Anthony Fardet, chercheur à l'Institut national de recherche agronomique en France. Et on arrive aussi à d'autres aberrations "où des huiles vierges première pression à froid et des fromages traditionnels sont mal notés alors qu’il n'y a aucun lien entre consommation raisonnable de fromage et santé".
Sandrine Hochstrasser/oang