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Uni de Genève: Ruth Dreifuss en renfort

Une ancienne conseillère fédérale pour réformer l'Uni de Genève
Une ancienne conseillère fédérale pour réformer l'Uni de Genève
Pour sortir l'Université de Genève de la crise, le Conseil d'Etat fait appel à Ruth Dreifuss pour présider la commission chargée de plancher sur la réforme de la gouvernance de l'institution.

Le Conseil d'Etat a en outre également annoncé la composition du
nouveau rectorat transitoire, après la démission de l'équipe
précédente annoncée le 11 juillet.

Restaurer la confiance

Le gouvernement a présenté mercredi le résultat de trois
semaines de démarches intenses pour trouver les personnalités qui
devront restaurer l'image de l'Université de Genève (UniGe) et la
confiance en son sein. Il s'agissait avant tout de former un
rectorat provisoire.



«Nous avons nommé une équipe solide et soudée de six personnes,
reconnues pour leurs qualités et décidées à travailler ensemble»,
s'est réjoui le chef du Département de l'instruction publique
Charles Beer.

Jacques Weber, recteur ad interim

Le professeur Jacques Weber, ancien doyen de la Faculté des
sciences, a accepté le mandat de recteur. Anik de Ribaupierre,
ancienne doyenne de la Faculté de psychologie et des sciences de
l'éducation, et Jean Kellerhals, professeur à la Faculté des
sciences économiques et sociales, ont été désignés vice-recteurs.
Le nom d'un troisième vice-recteur sera connu d'ici fin août.
Nouveauté, deux doyens de faculté deviennent membres du
rectorat.

Convaincu de la nécessité de
réformer en profondeur la gouvernance de l'institution, le Conseil
d'Etat a formé une commission externe chargée de rédiger un
avant-projet de loi en ce sens.



C'est cette commission, composée de quinze membres, qui sera
présidée par l'ancienne présidente de la Confédération Ruth
Dreifuss. Le projet sera prêt pour fin mars 2007.

Les étudiants mécontents

La Conférence universitaire des associations d'étudiants (CUAE)
fustige la composition de la commission externe chargée de
présenter un projet de réforme de l'Université. Elle déplore la
quasi absence de représentants du monde politique et
d'étudiants.



«Mis à part un représentant alibi des étudiants et la caution
morale de Ruth Dreifuss, on ne trouve dans cette commission que des
'experts' en 'new public management'», dénonce la CUAE dans un
communiqué diffusé mercredi. Le monde politique genevois n'est
représenté que par un ancien président du Grand Conseil, Michel
Jacquet.



La CUAE condamne l'objectif même du mandat de la commission, qui
doit aboutir au renforcement de l'autonomie de l'Université à
l'égard de la politique. Un processus qui cacherait en réalité «une
privatisation déguisée de l'institution». Pour les étudiants, il
faudrait plutôt que les dirigeants politiques «assument leur
mission de surveillance».



ats/het

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L'affaire des notes de frais

La crise que traverse l'Université a débuté par la publication d'un audit mentionnant des abus dans les notes de frais de certains professeurs.

La découverte d'un second rapport, contenant d'autres éléments «plus inquiétants» selon le gouvernement genevois, a ensuite mis le feu aux poudres.

Certains enseignants sont soupçonnés d'avoir utilisé des fonds privés pour racheter des prestations de prévoyance.

Le règlement concernant la restitution des gains relatifs aux activités accessoires des enseignants aurait également été contourné à de nombreuses reprises.

Fortement ébranlé par l'affaire, le recteur André Hurst a finalement présenté sa démission le 11 juillet. Les vice-recteurs ont fait de même.