Dès 2022, le brevet devrait devenir obligatoire pour tous les paysans. C'est ce que prévoit la politique agricole du Conseil fédéral.
Pour avoir droit aux paiements directs, les jeunes agriculteurs devraient donc avoir accompli une formation supérieure ou au moins le brevet. Un point qui suscite l'incompréhension d'une partie de la profession et de l'UDC Pierre-André Page.
Une affinité avec les études limitée
Pour le conseiller national, agriculteur de profession, forcer les paysans à obtenir un brevet n'est pas souhaitable car dans la situation actuelle, tous les agriculteurs "n'ont pas une affinité avec les études".
Ce qui n'empêche pas, poursuit le Fribourgeois, d'avoir "d'excellents agriculteurs, qui exploitent leur domaine d'une façon exemplaire".
Des personnes plus proches de la terre
"Ce sont des gens qui sont souvent très proches de la nature, qui ont un très bon feeling avec les animaux et puis finalement, un peu moins de feeling avec les études", argumente le politicien.
Si l'élu reconnaît l'importance de la formation, il réfute l'idée d'obliger certains à avoir ce diplôme minimum: "C'est important d'être formé, mais ce n'est pas indispensable d'obtenir le brevet (...) les agriculteurs se forment en général. Il existe une formation continue qui fonctionne très bien et que les gens suivent, sans pourtant avoir la fibre des études".
"L'agriculture, une vocation"
"Il est important qu'on puisse permettre à ces gens de garder leur exploitation agricole", insiste Pierre-André Page.
Et de conclure: "l'agriculture, c'est surtout une vocation (...) peu de salaire et beaucoup d'heures de travail. On ne doit pas fermer la porter aux personnes qui ont plus de difficulté avec des études.
ther