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Après Vaud, Genève fait la grève des amendes

La police genevoise, ici à l'entraînement avant l'Euro, ne verbalise plus.
La police genevoise, ici à l'entraînement avant l'Euro, ne verbalise plus.
Les policiers genevois entament vendredi une grève des amendes d'ordre, suite au refus de la commission des finances de leur accorder une prime de 2500 francs pour leur travail lors de l'Euro 2008. Ils rejoignent ainsi leurs collègues vaudois.

Réunis en assemblée extraordinaire jeudi soir, les syndicats de
la police genevoise feront front commun.

Ils ont voté, à l'unanimité, une résolution commune prévoyant la
mise en place immédiate de deux actions.

Sur les traces des Vaudois

D'une part, "l'attention prioritaire des policiers ne sera plus
portée sur les amendes d'ordre ou les contraventions", sauf dans
les cas sérieux, écrivent les syndicats dans leur résolution.



D'autre part, "plus aucune heure supplémentaire ne sera effectuée
hors cadre d'un service courant", indique la résolution. En
recourant à la grève des amendes, les policiers genevois suivent
l'exemple de leurs collègues vaudois qui ont entamé une telle grève
pour des raisons comparables il y a un mois.



Toutefois, dans le canton de Vaud, le différend sur le
dédommagement pour l'Euro est en passe d'être réglé, mais la grève
se poursuit notamment pour obtenir une revalorisation des
salaires.

Deux exigences

Le personnel de la police genevoise a deux exigences. La
première, que le Conseil d'Etat émette une nouvelle proposition
suite au refus de la prime et marque ainsi sa reconnaissance du
travail effectué.



Seconde exigence, qu'"un nouveau système de rémunération,
transparent et en adéquation avec des prestations salariales
modernes et valorisantes". En ce sens, les syndicats rejoignent la
commission des finances du Grand Conseil. Elle estime le système
opaque et trop complexe.



ats/sbo

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D'autres actions pourraient suivre

D'autres actions viendront se greffer à celles mises en place vendredi, «si nous ne sommes pas entendus», explique le président du syndicat de la police judiciaire Yann Glassey. Et d'ajouter : «C'est un processus évolutif.»

«Les salaires n'ont pas été réévalués depuis près de 20 ans», argumente le syndicaliste. Il estime que le personnel a tout à gagner dans une harmonisation du système de rémunération avec celui du reste de la fonction publique.

«C'est un fantasme de penser que les policiers sont très bien payés à Genève», poursuit Yann Glassey.

Issue en vue dans le canton de Vaud

Début octobre, les policiers vaudois, qui ont lancé une grève des amendes d'ordre, ont accepté les dernières propositions du gouvernement pour régler la question des 17'000 heures supplémentaires de l'Euro 08, sous quelques conditions.

L'Etat a proposé une prime de 500 francs, le déplafonnement du tarif horaire et la liberté de reprendre ses heures supplémentaires en congé ou en argent.