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Le nombre d'échanges linguistiques varient fortement d'un canton à l'autre

La Fondation ch ne dispose pas d'une véritable stratégie dans le domaine des échanges linguistiques, selon les chercheurs. [Peter Schneider]
Grandes disparités entre les cantons sur les échanges linguistiques dans les écoles / Le 12h30 / 1 min. / le 5 janvier 2019
Les échanges linguistiques dans les écoles sont beaucoup moins fréquents dans certains cantons que dans d'autres, révèle samedi le TagesAnzeiger. Le Valais figure parmi les premiers de classe.

L'année dernière, seulement 2% des élèves du pays ont pris part à un échange, qui est un bon moyen pour progresser dans une langue et pour faire des rencontres. Se faire accueillir dans une autre région linguistique - une ou deux semaines - seul ou avec sa classe, puis accueillir à son tour, c'est également bon pour la cohésion helvétique, selon les autorités.

Selon l'enquête du TagesAnzeiger, Zurich et Soleure sont les cancres de l'échange linguistique, en envoyant dix fois moins d'écoliers en échange que Schaffhouse ou le Valais. Dans ce dernier canton, 5% des élèves font un échange, contre 1% seulement des Vaudois. Les chiffres établis par le Tages-Anzeiger ne sont pas très précis, mais ils donnent néanmoins un ordre de grandeur.

D'abord un engagement politique

"Ce n'est pas un hasard de trouver le canton du Valais dans les premiers rangs, parce que c'est un canton billingue donc fortement sensibilisé à ces questions", explique Olivier Tschopp, directeur de Movetia, l'agence nationale de promotion des échanges. "Schaffhouse est aussi un canton très engagé dans ce domaine, à l'inverse de Zurich et Soleure qui, proportionnellement au nombre d'élèves, sont certainement moins actifs."

L'agence souhaiterait disposer de meilleurs recensements pour pouvoir mieux agir là où il faut. Si l'engagement dépend des établissements et des enseignants, les cantons restent en effet les maîtres du jeu. Ce sont eux qui fixent les règles et allouent des moyens de promotion. Pour Olivier Tschopp, le manque d'argent n'explique qu'en partie leur faible engagement.

"Culture de la mobilité"

"C'est l'un des facteurs, mais ce n'est pas le principal", souligne-t-il. "Ce qui manque, dans certains cantons, c'est l'engagement politique, la volonté de promouvoir les échanges et de créer une forme de culture des échanges et de la mobilité. C'est là l'un des objectifs forts de la nouvelle stratégie commune de la Confédération et des cantons."

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Etienne Kocher/kkub

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