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Xi Jinping prônait l'ouverture à Davos, mais renforce la censure en Chine

Xi Jinping lors de son discours devant le WEF, 17.01.2017. [EPA/Keystone - Gian Ehrenzeller]
Xi Jinping lors de son discours devant le WEF, le 17 janvier. - [EPA/Keystone - Gian Ehrenzeller]
A Davos la semaine dernière, le président chinois Xi Jinping a prôné l'ouverture. Mais celle-ci ne concerne apparemment pas internet. Son gouvernement vient de prendre de nouvelles mesures pour renforcer la censure.

Nouvelle campagne de Pékin pour "nettoyer" internet. Les VPN (réseau privé virtuel), qui permettent d'accéder aux sites bloqués par les autorités, sont désormais interdits en Chine, a rapporté lundi le South China Morning Post. Seuls les VPN approuvés par le gouvernement pourront être utilisés.

Le journal rappelle que des géants comme Google, Facebook, Youtube et Twitter sont censurés dans le pays. D'après Greatfire.org, 173 des 1000 sites les plus consultés dans le monde sont actuellement bloqués par le "Great Firewall" (lire ci-dessous).

"Développer la connectivité mondiale"

La mesure du gouvernement chinois détonne avec les propos du président Xi Jinping à Davos. La semaine dernière, il vantait l'ouverture dans son discours au Forum économique mondial de Davos.

"Nous devons redoubler d'efforts pour développer la connectivité mondiale", a-t-il déclaré, mentionnant le développement "d'un modèle d'ouverture".

Son discours concernait les flux de capitaux, de produits, de technologies et de personnes, mais apparemment pas les idées ni les communications.

>> Le sujet du 19h30 sur le discours de Xi Jinping au WEF :

WEF 2017: le président chinois Xi Jinping défend le libre-échange
WEF 2017: le président chinois Xi Jinping défend le libre-échange / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2017

vtom

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Le "Great Firewall"

Pour contrôler internet, Pékin utilise le "Great Firewall", jeu de mot en anglais qui mélange les termes "Grande Muraille" ("Great Wall") et pare-feu ("firewall"). Mais le gouvernement s'est aussi doté d'un arsenal juridique pour restreindre les libertés des internautes.

En novembre dernier, le Parlement chinois a encore adopté une loi exigeant des entreprises qu'elles s'assurent de l'identité des internautes pour "protéger la sécurité nationale". Ceux-ci ne pourront plus surfer anonymement à partir de juin 2017.