Presque trois ans après la catastrophe nucléaire à Fukushima, le nettoyage des 2000 km2 contaminés a pris du retard malgré les 35 milliards de dollars investis par le gouvernement japonais. Le travail, certainement l'un des plus indésirables au monde, manque de volontaires.
Un reportage de l'agence Reuters révèle que des personnes sans-abri sont recrutées par des intermédiaires et illégalement employées par des grandes sociétés de construction pour décontaminer la zone. Les SDF sont notamment chargés de nettoyer les maisons proches de la centrale, déplacer la terre, couper l'herbe, etc.
Mafia japonaise impliquée
En 2013, la police a démantelé trois agences de recrutement illégales. Celles-ci étaient gérées par la mafia japonaise et payaient parfois moins que le salaire minimum, rapporte Reuters. Le gouvernement, qui finance la décontamination, rémunère lui jusqu'à 100 dollars de plus par jour que le salaire normal les personnes qui travaillent dans les zones les plus radioactives.
Selon Reuters, les organisations criminelles profitent du très grand nombre d'entreprises impliquées dans ces travaux, plus de 700, et des faibles contrôles pour s'immiscer dans ces affaires.
vtom