Les crevettes n'étaient pas impériales mais tigrées, la viande de boeuf engraissé artificiellement: plusieurs grandes enseignes de restauration du Japon ont avoué avoir servi des mets constitués d'ingrédients différents de ceux du menu.
Le scandale prend chaque jour un peu plus d'ampleur depuis que le groupe d'hôtellerie Hankyu Hanshin d'Osaka a reconnu en octobre de telles tromperies sur la marchandise. Le patron a démissionné après que 23 restaurants et salles de banquet de 8 hôtels du groupe ont avoué des "erreurs" de dénomination concernant 47 produits. Il s'agissait le plus souvent d'afficher un ingrédient de luxe tout en cuisinant avec une denrée bon marché.
Des jus "frais" qui n'en sont pas
Depuis, tous les groupes se mettent à table. Un traiteur de luxe a par exemple reconnu avoir vendu de la terrine de "kuruma ebi" (crevette impériale) qui était en fait confectionnée avec des "black tigers", des crevettes géantes tigrées moins chères.
Autre découverte: des jus d'orange et de pamplemousse dit "frais" servis pour 840 yens (6,3 euros) qui étaient en fait de la boisson "100% fruits" en pack.
ats/pb
Une affaire qui tombe mal
Cette affaire tombe mal alors que le Japon veut promouvoir au-delà de ses frontières sa gastronomie ainsi que la qualité et la sûreté des ingrédients japonais, déjà mises à mal par les répercussions de l'accident atomique de Fukushima.
Le porte-parole du gouvernement a lui jugé "extrêmement regrettable que la confiance des clients soit perdue du fait de ces erreurs" et souhaité que l'agence de la consommation contrôle strictement l'application de la loi sur l'étiquetage qui a été selon lui trop "prise à la légère".