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Un vaccin contre le Covid sous forme de patch va être testé à Lausanne

Contrairement aux vaccins actuels, le patch pourrait induire une immunité plus durable (image d'illustration). [Phanie/AFP - Garo]
Un vaccin contre le Covid sous forme de patch va être testé à Lausanne / La Matinale / 1 min. / le 19 novembre 2021
Doté de micro-aiguilles, un patch vaccinal contre le Covid-19 va être testé dès janvier prochain par Unisanté à Lausanne. L’intérêt principal de cette nouvelle technologie réside dans une immunité à plus long terme.

L'idée est de stimuler l'immunité cellulaire avec un patch piquant, fait de micro-aiguilles. "Le principe est d'avoir des micro-aiguilles qui vont pénétrer uniquement dans la peau superficielle (épiderme et derme) pour bien présenter les peptides - c'est-à-dire les protéines du virus contenues dans ce vaccin", a expliqué Blaise Genton, médecin chef à Unisanté, vendredi dans La Matinale de la RTS.

Protection via des cellules mémoire

Ces protéines vont stimuler ce qu'on appelle les cellules mémoire, capables de protéger ultérieurement dans le cas où le pathogène tenterait à nouveau d'infecter une personne.

Et c’est tout l’intérêt de ce vaccin de nouvelle génération: contrairement aux vaccins actuels qui créent des anticorps, il pourrait induire une immunité durant plus longtemps.

"On va stimuler des cellules mémoire qui vont attaquer les cellules infectées par le virus", a poursuivi Blaise Genton. "Et on sait que cette immunité-là reste un certain nombre d'années, en tout cas pour les coronavirus habituels qui font des infections respiratoires tous les hivers". Elle permettrait donc d’éviter les rappels.

Vingt-six volontaires sains

Ce vaccin patch a déjà été testé en laboratoire sur des souris. Les essais cliniques commenceront en janvier prochain, d'abord avec 26 volontaires sains, pour vérifier les éventuels effets secondaires indésirables.

Si les résultats sont concluants, et après des essais à plus large échelle, il pourrait être disponible dès 2025 et venir enrichir la palette de traitements contre le coronavirus.

Alexandra Richard/oang

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