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Le Giec finalise son quatrième rapport

Dernière réunion du GIEC à Paris, début février 2007
Le Giec s'était retrouvé à Paris en février de cette année
Les experts du Giec se réunissent dès lundi à Valence pour valider leur 4e rapport sur le changement climatique. Cette réunion intervient peu avant la Conférence de Bali.

"Le changement climatique est en cours et il est essentiellement
causé par l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre due
aux activités humaines. Il va frapper le plus durement les pays les
plus pauvres et les plus vulnérables. Mais chacun en ressentira
l'impact et la vie de certains en sera menacée", a martelé Yvo de
Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur le climat
(UNFCCC) lors de la conférence d'ouverture des travaux du Giec
(Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du
climat).

"Ce dont nous avons besoin, c'est d'une volonté politique pour
une action multilatérale", a-t-il ajouté. "Ne pas reconnaître
l'urgence de ce message et la nécessité d'agir contre (le
phénomène) ne serait rien moins que criminel et irresponsable" car
"ne pas agir constituerait une attaque directe contre les plus
pauvres parmi les pauvres", a déclaré Yvo de Boer.

Eclairer la lutte en faveur du climat

La rencontre du Giec, qui se tiendra jusqu'au 17 novembre, doit
permettre d'approuver la synthèse des trois chapitres rendus
publics depuis janvier évaluation scientifique du phénomène du
réchauffement, conséquences et solutions possibles - et d'en
publier un "résumé à l'intention des décideurs".



Le rapport de synthèse, qui sera présenté samedi prochain en
présence du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon
(voir ci-contre), devra résumer les quelque 2500
pages des trois chapitres publiés en un document de 25 pages.



Ce 4e rapport du Giec, qui mobilise depuis plus de deux ans 2500
chercheurs, doit éclairer les décisions de la communauté
internationale dans sa lutte contre le dérèglement du climat. Il
pèsera donc très lourd car la conférence des Nations unies devra
décider en décembre à Bali des suites à donner au Protocole de
Kyoto, dont la première phase expire en 2012.

Pas assez alarmiste

Mais il est déjà critiqué à l'avance par certains, comme le
scientifique britannique James Lovelock, qui estime que "même les
pires prédictions du Giec sous-estiment la sévérité du changement
climatique".



Pour d'autres, tel James Hansen, de l'Institut Goddard de la Nasa
pour les études spatiales à New York, le Giec avance trop lentement
pour prendre en compte les recherches les plus récentes, qui
montrent que le réchauffement planétaire progresse encore plus vite
que ne l'indiquent ses travaux.



Le WWF a lui critiqué les gouvernements lundi, mettant en garde
contre un texte «édulcoré». D'après l'ONG, le résumé à l'intention
des décideurs, discuté cette semaine à Valence et qui doit être
adopté samedi, ne tient pas compte de données capitales. Il ne
revient pas sur le risque accru d'ouragans, de sécheresses et
d'inondations, la fonte des glaciers dans les Alpes ni sur le fait
qu'entre 20 et 30% de la biodiversité va disparaître si les
températures augmentent de plus de 2 ou 3 degrés. «Il y a un
contraste entre la richesse immense des trois rapports du GIEC et
un résumé fortement édulcoré pour des raisons politiques», indique
le WWF.



afp/bri

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Le 4e rapport

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a prévu dans ses travaux une augmentation de la température mondiale de 1,1 à 6,4°C par rapport à 1980-1999 d'ici 2100, avec une valeur moyenne plus sûrement comprise entre +1,8 et +4°C.

L'activité humaine émettrice de gaz à effet de serre est clairement responsable des augmentations de température déjà constatées, a-t-il également conclu.

Ban Ki-moon en tournée

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est parti mardi soir pour un voyage de 12 jours axé sur le réchauffement climatique qui doit l'amener en Amérique latine, en Antarctique puis en Europe, avec un crochet par Tunis.

Le Coréen se trouve actuellement à Brasilia, où il doit avoir un entretien avec le président Luis Ignacio Lula da Silva.

Dans un entretien avec la presse, le secrétaire général des Nations unies a indiqué avoir choisi trois destinations latino-américaines, l'Argentine, le Chili et le Brésil, car "ce sont trois membres très importants des Nations unies, politiquement et économiquement, qui jouent en même temps un rôle clé dans nos efforts communs face au réchauffement climatique".