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Etudiants vaudois fâchés contre les retards dans l'attribution des bourses

Des étudiants se retrouvent en grande précarité, dénoncent les associations. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le retard dans l’attribution des bourses met les étudiants vaudois en colère / Le 12h30 / 1 min. / le 22 novembre 2016
Des milliers d'étudiants sont sous pression du fait de retards importants dans l'attribution des bourses d'études et de formation. Des associations s'en plaignent dans une lettre ouverte adressée au Conseil d'Etat vaudois.

Quatre voire six mois de retard dans les cas les plus graves: la douzaine d'associations étudiantes signataires dénoncent une situation grave et urgente et demandent au canton d'agir au plus vite.

Milliers d'étudiants concernés

Des personnes en formation se retrouvent en conséquence dans une situation de grande précarité, un phénomène d'une ampleur sans précédent. "Ce qui est important, c'est la masse de gens concernés: entre 1500 et 3000 personnes sont en attente selon les chiffres que l'on a pu partiellement obtenir", affirme Arthur Auderset, représentant du syndicat SUD.

"La situation est tellement grave", poursuit-il, "que la FAE, une des associations étudiantes à l'UNIL, a dû débloquer sur ses propres fonds, donc sur les cotisations de ses membres, un fonds de soutien urgent de 30'000 francs pour pallier le manque de l'Etat."

Effectifs insuffisants avancés par l'Etat

L'Office cantonal des bourses d'études reconnaît que la situation est problématique mais son directeur invoque des effectifs insuffisants: le personnel manque pour traiter rapidement tous les dossiers. L'office fait face également à une profonde réorganisation suite à l'entrée en vigueur, en avril dernier, de la nouvelle loi sur l'aide aux études. Les procédures de décision sont désormais plus lourdes et complexes. Mais des mesures ont été prises pour résorber au plus vite ces retards, assure le directeur.

Ces arguments sont loin de convaincre les syndicats étudiants. Il n'est pas acceptable, selon eux, que les personnes en formation pâtissent de cette situation. Les différentes organisations exigent la mise sur pieds d'un fonds d'urgence et demandent à être reçues par le Conseil d'Etat vaudois dans les meilleurs délais.

Michaël Peuker/oang

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