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Des moutons morts déposés devant le siège du gouvernement vaudois pour protester contre le loup

Des éleveurs de St-Barthélémy (VD) déposent des cadavres de moutons devant le gouvernement vaudois et revendiquent plus de fermeté face aux attaques du loup
Des éleveurs de St-Barthélémy (VD) déposent des cadavres de moutons devant le gouvernement vaudois et revendiquent plus de fermeté face aux attaques du loup / 19h30 / 2 min. / le 6 avril 2024
Des éleveurs vaudois ont déposé samedi à Lausanne plusieurs cadavres de moutons, retrouvés morts le matin, devant le siège du Conseil d'Etat pour protester contre les attaques de loups. Les ministres vaudois concernés par ce dossier, Vassilis Venizelos (Environnement) et Valérie Dittli (Agriculture), ont réagi dans Forum et dans le 19h30.

Cette action choc d'une poignée d'éleveurs fait suite à plusieurs attaques de loups survenues ces derniers jours, notamment dans la région d’Echallens et d’Orbe. L'UDC Vaud soutient la démarche, a fait savoir sa secrétaire générale Floriane Gonet. Des membres du parti étaient présents sur place.

>> Lire également : Deux ministres vaudois promettent de mieux coopérer face aux attaques de loups dans le canton

Les 12 moutons morts, appartenant à deux éleveurs, ont été étalés sur une bâche devant l'escalier qui mène au château Saint-Maire. Les bêtes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi dans la commune de Saint-Barthélemy, dans le Gros-de-Vaud, c'est-à-dire en plaine. Découvertes samedi matin, les carcasses ont été exposées une demi-heure au centre de la capitale vaudoise avant d'être ramenées dans la bétaillère qui a servi à leur transport.

Faire pression sur le Conseil d'Etat

Dans le village du Gros-de-Vaud, les loups font des ravages, selon la dizaine d'éleveurs rassemblés samedi sur la place du Château. Pour Eric Herb, membre du comité de l'association romande pour la régulation des grands prédateurs, "il faut maintenant vraiment bouger".

Les éleveurs entendent augmenter la pression sur le conseiller d'Etat vaudois Vassilis Venizelos, en charge du Département de l'environnement et de la sécurité. On pouvait d'ailleurs voir sur place une pancarte "Vassilis démission".

La police attendait les manifestants

La police, qui attendait les manifestants, a bouclé la place du Château en bloquant l'accès. Après une brève négociation, elle a permis aux éleveurs de mener leur action et de déposer les dépouilles des bêtes au pied du château.

"On en a marre, nous voulons que le loup soit tué", a dit sur place Patrick Perroud, boucher-agriculteur à Oulens. "On ne peut pas cohabiter, notre territoire est trop petit." Les éleveurs disent ne plus dormir: "On va voir nos bêtes toutes les nuits", déplore-t-il encore.

ami avec ats

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