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Les Nyonnais refusent l'extension des horaires d'ouverture des commerces

Plus de 3550 signatures ont été déposées à la Municipalité de Nyon pour s'opposer à l'extension des horaires des magasins. [Keystone - Martin Ruestschi]
Nyon dit non à l'ouverture prolongée des magasins le samedi / Forum / 4 min. / le 22 septembre 2019
Le nouveau règlement sur les horaires des commerces a été refusé dimanche par plus de 52% des Nyonnais. La municipalité et les commerçants voulaient prolonger d'une heure, jusqu'à 19h00, l'ouverture des magasins le samedi.

Le nouveau règlement communal sur les jours et heures d'ouverture et de fermeture des commerces a été refusé par 2529 non contre 2258 oui. La participation a atteint 36%.

Le nouveau règlement proposait d'autoriser les magasins nyonnais à ouvrir jusqu'à 19h00 le samedi, au lieu de 18h00 actuellement. Il répondait à une demande de la Société industrielle et commerciale de Nyon et environs (SIC).

Ce règlement avait été approuvé en avril par le Conseil communal avant d'être combattu par un référendum lancé par le syndicat Unia, qui défend les intérêts du personnel de vente, ainsi que des élus socialistes, Verts et POP.

"Mauvaise nouvelle pour le commerce nyonnais"

La municipalité de Nyon a pris acte "avec regret" de l’issue de ce scrutin. Invité dimanche soir dans l'émission Forum, le syndic de Nyon Daniel Rosselat a déploré "la défaite du dialogue".

Il s'agit pour lui d''une mauvaise nouvelle pour le commerce nyonnais, qui doit faire face à une "concurrence déloyale" des centres commerciaux de communes voisines ou situés de l'autre côté de la frontière, qui bénéficient d’horaires plus étendus alors que leur personnel n’est pas protégé par une convention collective.

Le syndic de Nyon s'est dit "très favorable" à une convention collective "cantonale voire fédérale" parce que cela "donnerait des conditions équitables de concurrence avec les autres communes qui, elles, n'ont pas de règlements".

"Différence entre le citoyen et le consommateur"

"Peut-être qu'il y a une différence entre le citoyen et le consommateur: quand on demande au consommateur s'il veut des horaires étendus il dit oui, mais quand on demande au citoyen, surtout avec une campagne assez tendue et un peu émotionnelle, il a à l'esprit les conditions du personnel de vente", a commenté Daniel Rosselat.

"Il va maintenant falloir retourner à la table des négociations et ce sera un peu difficile car il y a eu des positions très cristallisées et je ne suis pas sûr que ce soit très facile de remettre tout le monde autour de la table", a conclu le syndic de Nyon.

Le rejet de dimanche montre que la "population est attachée au respect des conditions de travail du personnel et qu'elle soutient le commerce de proximité", ont pour leur part réagi les référendaires dans un communiqué diffusé dimanche. Selon eux, l'extension des horaires d'ouverture aurait profité avant tout aux grandes surfaces.

ptur

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