Les remontées mécaniques de Saas-Fee dans le doute sur leur avenir

Réunis en assemblée générale, les actionnaires ont refusé la proposition d'Edmond Offermann, selon laquelle seuls les membres déjà actionnaires auraient été en mesure d'acheter de nouveaux titres, rapporte samedi Le Nouvelliste. Ce qui aurait empêché l'arrivée de tout nouvel investisseur étranger.

En colère, le financier américano-hollandais, qui possède 39% des actions de la société de remontées mécaniques, a réagi en votant contre l'augmentation de capital pour laquelle il voulait à l'origine verser 12 millions de francs. Suivi par plusieurs locaux, l'augmentation de capital a été refusée par l'assemblée générale.

"La situation est critique", a déclaré après le vote Pirmin Zurbriggen, président de Saastal Bergbahnen AG, cité par le quotidien valaisan. Car les gérants de la société estimaient essentielle l'augmentation de capital pour l'avenir des remontées mécaniques. "Nous avons besoin d'argent pour les installations d'enneigement artificiel et assurer de bonnes conditions dès le début de la saison de ski", a expliqué à la RTS l'ancien champion.

Un nouveau Radovan Vitek?

Edmond Offermann avait fait parler de lui ces derniers jours, son cas rappelant celui de Radovan Vitek, le Tchèque investisseur principal des remontées mécaniques de Crans-Montana. La station du district de Sierre avait temporairement fermé ses installations durant les vacances de Pâques après une bisbille financière avec la commune, l'actionnaire principal se jugeant "insulté".

De son côté, Edmond Offermann avait annoncé à la presse valaisanne son intention de prendre 51% du capital-actions des remontées mécaniques de Saas-Fee via l'augmentation de capital, comme Radovan Vitek à Crans-Montana par le passé.

Les intentions du milliardaire américano-hollandais, qui se présente comme un local car il possède un chalet dans la station, n'étaient pas connues, comme rappelé sur le plateau d'Infrarouge mercredi:

Mais le financier ne saisit pas cette crainte qui l'a emporté à Saas-Fee. "Je ne comprends pas pourquoi on compare ce qui s'est passé à Crans-Montana avec moi", a confié Edmond Offermann à la RTS. "Je ne connais pas cet homme et je trouve plutôt lâche de fermer les installations, que ce soit à Noël ou à la fin de la saison."

tmun