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Jean-Michel Cina: "Nous sommes aussi intéressés à racheter des barrages"

Le conseiller d'Etat valaisan Jean-Michel Cina. [Keystone - Anthony Anex]
Avenir d'Alpiq et de ses barrages: la position valaisanne / Forum / 8 min. / le 16 mars 2016
Le spectre d'une mainmise étrangère sur les barrages suisses n'inquiète pas le ministre valaisan Jean-Michel Cina. Il souligne mercredi que son canton est aussi intéressé par de possibles rachats.

Les parlementaires fédéraux sont en ébullition après l'annonce des pertes abyssales de la société électrique Alpiq et son intention de vendre près de la moitié de son portefeuille d'installations hydroélectriques. La situation ne nécessite cependant pas de mesures immédiates émanant de la Confédération, a indiqué mardi dans Forum la conseillère fédérale Doris Leuthard, en charge de l'Energie. Cette dernière estime même qu'une faillite d'Alpiq permettrait d'ouvrir le jeu pour de potentiels acheteurs étrangers - du moment que la Suisse est approvisionnée.

Le Valais "intéressé par l'opportunité"

Cette position n'inquiète pas le conseiller d'Etat PDC valaisan en charge de l'Economie, de l'Energie et du Territoire. "Il faut savoir que nous-mêmes sommes aussi intéressés éventuellement à racheter", a souligné Jean-Michel Cina mercredi dans Forum. "On va examiner maintenant l'opportunité de le faire", précise-t-il, tout en soulignant que des entreprises de Suisse occidentale pourraient aussi être intéressées.

Un actionnariat déjà partiellement étranger

"L'objectif est quand même que ces installations restent en mains suisses" précise le Valaisan, rappelant "qu'aujourd'hui déjà 25% de l'actionnariat d'Alpiq est en mains d'Energie de France (EDF)."

Le conseiller d'Etat rappelle également que les installations resteront toujours là où elles sont implantées. Avec l'échéance des concessions après 80 ans, ces installations vont de toute façon revenir ces 20-30 prochaines années en mains des communautés concédantes. "C'est aussi une garantie qui sera de plus en plus d'actualité."

Priorité à l'électricité indigène

Pour Jean-Michel Cina, le vrai problème n'est pas là. Il se trouve dans l'électricité importée de l'étranger et produite sur la base du charbon ou du nucléaire. "C'est là qu'on doit intervenir et c'est là que l'Etat doit réfléchir pour favoriser, prioriser l'électricité indigène."

oang

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