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Une motion demande une task-force pour éviter un grounding électrique

Après Axpo lundi, les Forces motrices bernoises (FMB) et Alpiq, tous fournisseurs d'électricité en Suisse, ont annoncé des chiffres rouges et des licenciements. [KEYSTONE - Gaetan Bally]
Une motion demande une task-force pour éviter un grounding électrique / Audio de l'info / 1 min. / le 16 mars 2016
Le conseiller national Beat Jans (PS/BS) va déposer d'ici la fin de la semaine une motion, que la RTS s'est procurée, demandant de créer une task-force pour éviter un grounding électrique.

Après les mauvais résultats publiés par Alpiq il y a 10 jours, le conseiller national bâlois veut faire toute la lumière sur l'état de santé économique de l'industrie nucléaire. Le socialiste Beat Jans craint la faillite d'un des deux géants électriques que sont Axpo et Alpiq.

Pour le Bâlois, il est désormais évident que les difficultés financières des deux groupes viennent autant de l'atome que de l'hydraulique. "On a besoin d'une task-force avec des experts indépendants ayant la possibilité de voir les comptes d'Axpo et d'Alpiq pour savoir s'il y a vraiment un problème et comment éviter des dommages économiques pour notre pays."

Cette demande tranche avec la position de Doris Leuthard. La conseillère fédérale, interrogée mardi dans l'émission Forum, s'en remettait au libre marché.

>> Lire : Pour Doris Leuthard, la situation d'Alpiq ne nécessite pas de mesures

Cadeau empoisonné pour les contribuables

"C'est un peu de bluff", estime Beat Jans. "Je pense que Doris Leuthard veut éviter de payer plus que nécessaire, mais ce n'est pas le moment. On devrait être honnête et dire 'voilà c'est une situation qui pourrait ou non causer des dommages pour la Suisse'."

Le socialiste veut aussi éviter un cadeau empoisonné pour les contribuables. "Ces déchets nucléaires coûteront des milliards, il faut éviter qu'il y ait une faillite de ces compagnies avant qu'elles aient payé ces coûts." La loi est claire, en cas de faillite des exploitants, c'est en ultime recours à l'Etat de passer à la caisse.

Stéphane Deleury/lgr

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