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Maurice Tornay aurait été au courant de soustractions fiscales de Giroud

Maurice Tornay, photographié en décembre 2014. [Marcel Bieri]
Quel a été le rôle de Maurice Tornay dans l'affaire Giroud? / Le 12h30 / 2 min. / le 23 décembre 2014
Une enquête du Temps revient sur l'affaire Giroud et le rôle de Maurice Tornay, conseiller d'Etat chargé des finances valaisannes. L'ancien fiduciaire du vigneron aurait été au courant de soustractions fiscales.

Maurice Tornay "savait probablement, au moins pour l'année 2003, que son client (Dominique Giroud, ndlr) soustrayait des impôts au fisc", écrit Le Temps dans son édition de mardi.

Le journal précise toutefois que "rien ne permet de penser que Maurice Tornay savait que son client aurait fait de la fraude fiscale et qu'il possédait un compte aux îles Vierges".

De 650'000 à 250'000 francs

L'actuel conseiller d'Etat valaisan chargé des Finances aurait personnellement rempli une déclaration fiscale 2003 de l'encaveur, attestant d'un revenu imposable de 650'000 francs. L'encaveur n'ayant pas fait suivre le document aux autorités fiscales, ces dernières ont alors estimé une taxation provisoire de 370'000 francs.

Cette décision a ensuite été contestée par la fiduciaire de l'Entremont, qui a demandé une nouvelle estimation à 250'000 francs, faisant fi des revenus de 650'000 francs qui devaient être originellement déclarés.

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Actionnaire des Editions Xenia

Dominique Giroud était actionnaire en 2011 des Editions Xenia, dont l'administrateur est Slobodan Despot, porte-parole et éditeur d'Oscar Freysinger, révèle également Le Temps.

L'encaveur valaisan finançait aussi une société du sociologue Uli Windisch, éditrice du site Lesobservateurs.ch.

Peu d'intérêt pour l'origine des fonds

Selon les documents en mains du Temps, les représentants de la fiduciaire ne se sont jamais inquiétés de la provenance des fonds qui alimentaient les sociétés de Dominique Giroud. Des montants qui se sont avérés soustraits au fisc.

"Nous avons contrôlé les soldes des comptes courants avec la holdings, mais sans nous préoccuper de l'origine du financement", ont-ils déclaré aux enquêteurs de la Division des affaires pénales et enquêtes (DAPE).

Interrogé à ce sujet Maurice Tornay a assuré que "si un client explique que sa holding finance ses sociétés-filles, cela correspond exactement aux buts d'une holding et ne suscite pas davantage de questions."

Rapport rendu en janvier

La commission de gestion du Grand Conseil valaisan a terminé son rapport sur Dominique Giroud, a appris mardi la RTS. Il sera rendu public le 13 janvier prochain.