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Les indemnités de départ dans l'administration cantonale valaisanne revues à la baisse

Le Grand Conseil valaisan a accepté une motion qui veut plafonner les indemnités de départ dans l'administration cantonale. [Keystone - Laurent Gillieron]
Le Grand Conseil valaisan veut moins indemniser les fonctionnaires dont le poste est supprimé / La Matinale / 1 min. / le 20 juin 2023
Après les révélations de la RTS sur les plus de 100'000 francs versés l'année passée comme indemnité à l’ex-responsable de la correction du Rhône après la suppression de son poste, le Grand Conseil valaisan vient d'accepter une motion qui veut plafonner ces indemnités à six mois.

En juillet 2022, "Monsieur correction du Rhône" avait vu son poste biffé de l'organigramme de l'Etat du Valais. Comme ce chef de service était âgé d'une cinquantaine d'années et qu'il travaillait pour le canton depuis plus de 20 ans, il a eu droit à une indemnité équivalente à 10 mois de salaire.

>> Relire : Le Valais a dû verser une grosse indemnité à l'ex-responsable de la correction du Rhône

Pour le député PLR Thomas Birbaum, c'est beaucoup trop. "Avec une telle indemnité nous arrivons à des situations ubuesques où une restructuration pour rendre plus efficient un service de l'Etat mènerait à coûter encore plus cher au contribuable en obligeant à verser des indemnités supplémentaires. Pourquoi faudrait-il encore payer pendant 12 mois des personnes qui ne travaillent plus à l'Etat du Valais, dont certaines ont même déjà retrouvé un emploi dans un autre secteur? C'est un double salaire que certaines personnes perçoivent ainsi", a t-il déclaré à la tribune.

Une indemnité justifiée pour la gauche

La députée verte Nathalie Cretton a en revanche justifié cette indemnité: "Vu que la Confédération et de nombreux cantons prévoient des dispositions légales similaires à notre canton, vu que la réorientation professionnelle dans le privé après de très nombreuses années passées dans une fonction publique peut s'avérer très compliquée et enfin vu le nombre très faible de collaborateurs ayant bénéficié de l'indemnité maximale, notre groupe refuse la motion et vous invite à en faire de même".

Cette invitation n'a été entendue que par la gauche et l'aile plus progressiste du Centre haut-valaisan. Le Conseil d'Etat doit maintenant se positionner sur cet abaissement de douze à six mois du plafond d'indemnisation. Mais c'est le Grand Conseil qui aura le dernier mot.

Romain Carrupt/lan

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