La BCN limitera les transactions avec les cryptomonnaies dès le mois de juin
Depuis plusieurs années, le secteur des cryptomonnaies est florissant dans le canton de Neuchâtel. La Banque cantonale neuchâteloise (BCN) a cependant décidé de tirer le frein à main en limitant, dès le mois de juin, ses transactions avec des monnaies virtuelles.
A partir du mois de juin, la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) ne permettra plus certaines transactions, révélait mercredi le quotidien Le Temps. Le négoce des cryptomonnaies est supporté par la banque depuis 2017. La décision de stopper cette activité aujourd'hui est surtout due à des raisons de sécurité.
"La question du négoce en tant que tel, c'est-à-dire de permettre à des entreprises d'offrir des services à travers notre infrastructure, pose d'autres enjeux, d'autres problèmes et c'est dans ce sens-là que l'on est aujourd'hui sur une position plus restrictive", explique Pierre-Alain Leuenberger, directeur général de la BCN dans le 19h30 de la RTS.
Neuchâtel, place forte des cryptomonnaies
Depuis 10 ans, Neuchâtel est considéré comme une place forte des cryptomonnaies en Suisse. Pour certains, le choix de la BCN pourrait mettre en péril le secteur dans la région.
Pour l'entrepreneur impliqué dans le monde des cryptomonnaies Alexis Roussel, comme pour 70 entreprises neuchâteloises actives dans le secteur, il s'agit en tout cas d'une mauvaise nouvelle. "Le retrait de la BCN est un élément fondamental de cet écosystème qui s'en va", affirme le cofondateur de Bity et NYM.
"Plusieurs types d'entreprises sont impactées. Il va y avoir des entreprises qui font le négoce qui vont devoir travailler avec d'autres banques, mais les entreprises aussi qui sont venues à Neuchâtel parce qu'il y avait cet écosystème", poursuit-il. "Il va y avoir des difficultés qui vont apparaître".
>> Revoir le sujet du 12h45 sur la stratégie blockchain du canton de Neuchâtel :
"Léger pas en arrière"
Ce n’est toutefois pas l’avis du canton. "On parle de négoce dans des volumes qui sont devenus extrêmement importants et qui commencent à poser problème dans la vérification nécessaire", affirme Alain Ribaux, conseiller d'Etat neuchâtelois.
Pour lui, il s'agit uniquement d'un "léger pas en arrière". "Ce n’est pas du tout une coupure par rapport à une tradition de soutien au monde de la blockchain sur la région neuchâteloise", ajoute-t-il.
A l’avenir, plusieurs entreprises présentes à Neuchâtel envisagent de recourir à d’autres établissements financiers, voire de se passer de banque.
Sujet TV: Jan Haesler
Adaptation web: edel
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