Des députés jurassiens veulent une CEP pour analyser le traitement des violences domestiques

En 2019 à Courfaivre (JU) suite à un féminicide, une plainte pour homicide par négligence avait été déposée contre la justice et la police. La famille de la victime estimait que tout n'avait pas été mis en oeuvre pour la protéger. La plainte a été classée, mais la famille a fait recours.

Au printemps, une motion interne avait été déposée par les chrétiens-sociaux indépendants (PCSI) et les Vert'libéraux pour créer une commission d'enquête parlementaire. Cette commission permettrait selon son auteur, Thomas Schaffter (PSCI), d'étudier si l’Etat donne les bonnes réponses aux violences domestiques sur la base d’affaires et de drames survenus dans le Jura.

"Il y a urgence!"

Selon Thomas Schaffter, interrogé lundi dans La Matinale, "il y a urgence en raison de la détérioration rapide de certaines situations sociales liées notamment à la crise traversée depuis plus d'une année" due au Covid-19.

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La commission d'enquête permettrait "d'évaluer la pertinence ou non des décisions et des procédures mises en place", explique Thomas Schaffter. "Le but est aussi d'adapter le cas échéant les dispositions en la matière pour assurer une meilleure protection des victimes", rajoute-t-il.

Ainsi, la commission aiderait à comprendre "si l'Etat donne de bonnes réponses aux violences domestiques sur la base d'affaires et de drames survenus dans le Jura", souligne Thomas Schaffter. Le Parlement jurassien se penchera donc mercredi sur la création éventuelle de cette commission d'enquête parlementaire.

>> Revoir l'émission Temps Présent consacré au féminicide de Courfaivre :

Gaël Klein/aps