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Contre les cambriolages, Boncourt veut fermer des postes-frontières la nuit

Boncourt (JU) propose de fermer les frontières pour faire face à une vague de cambriolages
Boncourt (JU) propose de fermer les frontières pour faire face à une vague de cambriolages / 19h30 / 2 min. / le 28 août 2020
Le village jurassien de Boncourt est victime depuis plusieurs années de cambriolages, dont les auteurs passent par la France. Le maire veut prendre une décision forte: fermer les petits postes-frontières la nuit. La Confédération doit toutefois donner son accord.

Malgré ses apparences de village tranquille aux confins du Jura, Boncourt subit des cambriolages depuis de nombreuses années. Pour se protéger, son maire veut se barricader.

"L'idée est de fermer les frontières non surveillées, où il n'y a pas de gardes-frontière, et de laisser les autres ouvertes. On a écrit au Gouvernement jurassien pour lui demander de nous soutenir", a expliqué au 19h30 Lionel Maître, maire de Boncourt.

Ce printemps, avec des frontières fermées et des gens à la maison, les cambriolages ont baissé partout en Suisse. Le canton de Vaud avait par exemple enregistré une baisse de 75% des délits entre mi-mars et début mai.

>> Lire : Les mesures contre le Covid-19 font baisser les délits en Suisse romande

120 routes entre la France et la Suisse

Malgré cette tendance, qui se confirme aussi dans le Jura, l’idée du maire semble plaire aux habitants du village. Mais de son côté, la police jurassienne est plus sceptique et tient à rassurer la population. Les cambriolages ont repris, mais pas au niveau des années précédentes.

"Durant le Covid, il n'y a quasiment pas eu d'infractions, voire pas d'infractions du tout. Depuis la réouverture des frontières, il y a eu quelques cas qui se comptent sur les doigts d'une main, mais c'est sans commune mesure avec le nombre de cas de la période 2010-2015", explique Damien Rérat, commandant de la police jurassienne.

Au total, le Jura compte près de 120 routes reliant la France et la Suisse. Le maire de Boncourt veut convaincre d’autres communes de participer à son projet avant de le présenter à la Confédération. Le processus pourrait prendre plusieurs années.

Serge Merillat/asch

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