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14'450 signatures pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève

Le texte vise surtout à limiter les nuisances induites par le trafic aérien. [Keystone - Peter Klaunzer]
14'450 signatures pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève / Le Journal du matin / 1 min. / le 16 décembre 2016
Les Genevois veulent avoir leur mot à dire sur leur aéroport. L'initiative populaire constitutionnelle cantonale "Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève" a récolté 14'450 signatures.

La Coordination régionale pour un aéroport de Genève urbain, respectueux de l'environnement et de la population (CARPE), a lancé l'initiative.

L'initiative demande que le statut d'établissement de droit public de l'aéroport soit inscrit dans la Constitution, au même titre que les Services industriels de Genève et les Transports publics genevois.

Coût sanitaire élevé

Son développement doit trouver un équilibre entre les besoins économiques du canton et la limitation des nuisances, en lien avec les politiques d'aménagement, d'environnement et de santé.

"La politique aéronautique est du ressort de la Confédération, mais le canton peut fixer un cadre politique au développement du tarmac. C'est essentiel, car il a un impact sur une grande partie de la population", a relevé la conseillère nationale Verte Lisa Mazzone, présidente de la CARPE.

Pour rappel, un programme de la Confédération veut notamment faire passer le nombre de passagers annuels à Cointrin de 16 à 25 millions en 2030.

>> Lire : Genève Aéroport maintient des horaires restreints pour limiter le bruit

ats/olhor

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Les initiants rappellent que le Plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA) de la Confédération est en cours d'élaboration. Il vise 25 millions de passagers en 2030, contre plus de 15 millions aujourd'hui, ce qui correspond à 650 vols par jour ou un vol toutes les 90 secondes. Selon une étude de l'Université de Genève, l'impact du trafic aérien sur la santé coûtera 72 millions de francs.

Mercredi, le Conseil d'Etat a annoncé la signature d'une convention d'objectifs avec Genève Aéroport, limitant notamment les horaires d'exploitation en deçà de ce que la législation fédérale autorise. "C'est un premier pas, mais il est petit. Cette convention ne remet malheureusement pas en question les objectifs du PSIA et les infrastructures qui y sont liées", a commenté Lisa Mazzone.