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Un casseur genevois présumé en séance aux côtés de Pierre Maudet

La manif avait laissé de nombreuses traces de son passage en ville de Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Un casseur genevois présumé en séance aux côtés de Pierre Maudet / Forum / 1 min. / le 2 juin 2016
L’un des casseurs supposés de la manifestation du 19 décembre 2015 à Genève a participé mardi à la Commission cantonale des droits de l'homme présidée par Pierre Maudet, a appris la RTS. Il y représentait une association.

A peine sorti de prison où il a purgé un mois de préventive, l’assistant en criminologie arrêté en mars, et toujours en attente de son jugement, a apparemment très vite repris ses activités - y compris dans le champ politique et institutionnel.

Il a ainsi participé mardi après-midi à une séance de la Commission cantonale sur les droits de l’homme présidée par le conseiller d'Etat Pierre Maudet, aux côtés notamment de la cheffe de la police Monica Bonfanti, du procureur général Olivier Jornot et du chef de l’Office cantonal de la détention.

Le Département de la sécurité confirme

Le Département genevois de la sécurité et de l'économie (DSE) confirme la présence du casseur présumé. Mais Pierre Maudet, qui organise cette commission deux fois par an, dit toutefois ne pas être responsable des représentants envoyés par les organisations invitées.

Ces dernières sont toutes en lien avec la question des droits de l’homme, comme Amnesty international ou encore l'Observatoire des pratiques policières (OPP) que représentait ici l’assistant en criminologie. Contactée jeudi par la RTS, cette dernière organisation est restée injoignable.

Contrat universitaire réexaminé

Le militant est encore à ce jour assistant à l’Université de Lausanne. Mais il est au bénéfice d’un contrat à durée déterminée dont le renouvellement est en train d’être réexaminé, indique la porte-parole de l’UNIL Géraldine Falbriard.

Car l'assistant, arrêté pour émeute, dommage à la propriété et lésions corporelles simples, n’a toujours pas été jugé. Sa sentence pourrait d’ailleurs être rendue par une ordonnance pénale du Ministère public, dirigé par Olivier Jornot.

Laetitia Guinand/oang

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