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A Genève, un "compromis pragmatique" sur la limitation de vitesse à 30 km/h

Mobilité douce: compromis trouvé à Genève pour limiter la vitesse à Genève.
Mobilité douce: compromis trouvé à Genève pour limiter la vitesse à Genève. / 19h30 / 1 min. / le 14 octobre 2023
A Genève, le Département de la santé et des mobilités (DSM) a conclu un accord avec le lobby routier au sujet de la limite de vitesse à 30 km/h sur plusieurs axes. En contre-partie de certaines adaptations, quatre associations qui ont fait recours contre cette limitation s'engagent à retirer leur opposition.

"Cet accord a pour objectif de trouver un consensus afin d'accélérer la protection de la population face au bruit routier, en diminuant de manière ciblée la vitesse autorisée sur certains axes", indique vendredi le DSM dans un communiqué. Selon le canton, il s'agit d'un "compromis pragmatique" qui "apaise les tensions judiciaires".

Le litige a pour origine un arrêté d'octobre 2022 du Département des infrastructures alors dirigé par l'ex-conseiller d'Etat Serge Dal Busco. Ce texte, qui concrétise le plan antibruit du canton, prévoit une limitation à 30 km/h de jour comme de nuit sur 294 axes routiers et de nuit uniquement sur 139 autres axes.

Plusieurs recours ont été déposés contre cet arrêté. Parmi les opposants figurent le Touring Club Suisse (TCS) section Genève, l'Association suisse des transports routiers (ASTAG) section Genève, genèvemobilité et l'Automobile Club de Suisse (ACS). Ce sont ces associations qui ont signé vendredi un accord avec le canton.

>>Lire aussi: Coup d'arrêt pour la généralisation du 30km/h à Genève

Orange clignotant

Concrètement, avec cet accord la vitesse sera repensée sur certains tronçons. Au total, 19 axes qui devaient passer à 30 km/h la nuit resteront à 50 km/h et 6 axes concernés par la limite de jour comme de nuit resteront aussi à 50 km/h. L'accord prévoit aussi le passage de la signalisation lumineuse à l'orange clignotant la nuit pour certains carrefours.

Le nouvel arrêté sera publié mardi, a précisé Cédric Alber, directeur de la communication du DSM. Les quatre associations se sont engagées à retirer dans la foulée leurs recours actuellement pendant au Tribunal administratif de première instance. Le DSM espère que les autres recourants (les partis de droite PLR, UDC et MCG ainsi qu'un syndicat de police et un particulier) suivront.

De leur côté, les associations en faveur de la mobilité douce n'ont pas l'intention de recourir contre le nouvel arrêté. Les mesures, même si elles ne vont pas assez loin, sont toujours mieux que le statu quo, selon Thibault Schneeberger, coordinateur d'actif-trafic.

ats/hkr

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