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"On est restés dans le Parlement d'Ottawa de 10h à 19h"

Témoignage de deux élèves fribourgeois qui ont assisté à la fusillade d'Ottawa
Témoignage de deux élèves fribourgeois qui ont assisté à la fusillade d'Ottawa / L'actu en vidéo / 4 min. / le 23 octobre 2014
Deux élèves du Collège du Sud, à Bulle, ont raconté jeudi à la RTS les longues heures passées à l'intérieur du Parlement canadien à Ottawa, du premier tir à leur sortie de l'édifice, neuf heures plus tard.

"On attendait l'ascenseur pour aller visiter la tour quand on a entendu un coup de feu, on a d'abord cru que quelque chose était tombé, puis il y a eu un deuxième tir". Malik Firuz et Samuel Bonvin, deux élèves du Collège du Sud, à Bulle, ont raconté jeudi leur expérience à la RTS.

Leur groupe, composé de quatorze élèves et deux enseignants, achevait une visite guidée au moment où la fusillade a éclaté au Parlement d'Ottawa. Ils sont restés neuf heures enfermés dans une chapelle avant d'être autorisés à quitter l'édifice.

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"On a tous couru, des gens sont tombés"

Au moment des coups de feu, un garde a crié "Everybody goes inside" - tout le monde rentre. "On n'a pas pensé à filmer ou à quoi que ce soit d'autre, on a tous couru, des gens sont tombés et se sont fait un peu mal, on ne savait pas trop ce qui se passait", relate Malik Firuz.

Enfermés à l'intérieur d'une chapelle, c'est plutôt de l'extérieur, par des SMS reçus de Suisse, notamment, que les jeunes Fribourgeois recevaient des informations sur ce qui était en train de se dérouler à quelques mètres d'eux.

"Les forces spéciales étaient comme des GI's"

"A un moment des forces spéciales sont arrivées, ils ont fouillé tout le Parlement. Ils étaient comme des GI's armés jusqu'aux dents. Ils nous ont dit qu'on allait bientôt sortir. Mais on a encore attendu quatre heures", précise encore Malik Firuz.

Finalement ce n'est que vers 19h00 que les jeunes Suisses ont pu sortir. "Dès qu'on est sorti de la ville pour aller à l'hôtel, on a eu un sentiment de soulagement en pouvant se dire, voilà c'est fini", confie pour sa part Samuel Bonvin. "Certains attendent toutefois d'être dans l'avion pour se sentir vraiment en sécurité".

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Les lieux-clés de la fusillade:

jgal

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