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Le comité de l'initiative "pour une heure de parking gratuite à Fribourg" lance sa campagne

Le canton de Fribourg prévoit de taxer les stationnement des voitures publiques dans les centre commerciaux pour mieux financer les transports publics. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
A Fribourg, une initiative pour offrir la première heure de parking aux voitures / Le 12h30 / 1 min. / le 15 avril 2024
Le comité de l'initiative "pour une première heure de parking gratuite en ville de Fribourg" a dénoncé lundi le "dogmatisme" de l'exécutif communal en matière de stationnement. Il a lancé sa campagne en vue de la votation du 9 juin sur son texte qui doit revitaliser l'économie locale.

Plus de 3300 signatures ont été réunies et déposées l'été dernier par les initiateurs autour du Parti des Artistes, d'associations professionnelles et du TCS, avec l'appui d'une large coalition des partis de droite.

En cas d'acceptation, l'heure de parking gratuite occasionnerait un manque à gagner de 3 millions de francs pour la Ville, ont calculé les autorités fribourgeoises. Aussi bien le législatif que l'exécutif communal, à majorité de gauche, y sont opposés.

"Ce chiffre résulte d'une simple règle de trois et nous le contestons", a indiqué à Keystone-ATS David Krienbühl, secrétaire général de l'Association fribourgeoise du commerce, de l'artisanat et des services (AFCAS), au nom des initiants. Il ne tient pas compte par exemple de l'utilisation plus intensive des places de parc qui serait faite en cas d'acceptation.

"Supportable"

Au-delà de ce constat, "Fribourg peut supporter l'impact financier de l'initiative", écrivent ses promoteurs. Ces neuf dernières années, la ville a encaissé un excédent cumulé de revenus de 162 millions de francs.

Il convient de redynamiser la ville en donnant de l'air au commerce local et l'initiative y contribue en rendant l'accès plus aisé pour toute la population, selon le communiqué. "Certains commerces ont subi des baisses de chiffre d'affaires de 20% ces dernières années", pointe David Krienbühl, qui met en cause l'"arsenal de mesures prohibitives mis en place par les autorités" en matière de stationnement.

Les commerçants et associations critiquent la suppression ces dernières années de 600 places de parc (sur environ 4000 actuellement) en ville et les tarifs de stationnement "parmi les plus élevés de Suisse". Ils déplorent le manque de concertation de la part du Conseil communal.

Les initiants annoncent d'ores et déjà par ailleurs qu'ils lanceront probablement un référendum contre le projet de doublement du prix (à 800 francs) de la vignette de parcage pour les habitants. "Ce sera le prochain combat", prévient David Krienbühl.

ats/fgn

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