Le canton de Berne veut rendre son économie forestière concurrentielle

Berne est le premier exploitant forestier du pays, mais le marché du bois bat de l’aile avec des résultats en recul constant. Le canton a donc décidé de repenser son économie forestière, persuadé que le commerce indigène peut redevenir concurrentiel.

Gérer la forêt comme une entreprise

L’Office cantonal des forêts et l’Association des propriétaires de forêts bernois ont donc mis sur pied un nouveau modèle de collaboration qui mise sur la coopération, l’innovation et le professionnalisme. L'objectif est d'inciter les propriétaires à gérer leurs forêts comme des entreprises.

Le conseiller d’Etat bernois Andreas Rickenbacher, en charge de l’Economie publique, est persuadé que cela ne nuira pas aux dimensions écologiques et sociales de ce patrimoine. "Au contraire (…), quand l'exploitation ne fonctionne pas c'est dangereux, parce qu'une forêt qui est mal exploitée ne sera plus très écologique dans les années à venir et ne pourra pas assurer sa fonction sociale", explique-t-il.

Berne va donc soutenir ses propriétaires pour qu’ils développent un esprit d’entreprise.

Economies sur les transports

Gérant de l’association des propriétaires de forêts bernoises, Stefan Flückiger croit en leur rentabilité, malgré le franc fort et le bois étranger. "Au niveau des salaires, au niveau des coûts du sol, la Suisse est un peu plus chère que l'étranger. Mais si on regarde la diminution des transports (…), si on organise la gestion de manière un peu différente, une grande partie des forêts pourraient rapporter du bénéfice", assure-t-il.

On en est encore loin aujourd’hui, mais le canton va mettre en place des formations continues, des services d’encouragement et d’accompagnement et des partenariats pour soutenir ses propriétaires et améliorer les rendements forestiers.

Alain Arnaud/oang