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La Suisse devrait compter dès 2018 un second parc national

Le Parc Adula, situé à cheval entre les Grisons et le Tessin, pourrait devenir le deuxième parc national de Suisse. [Keystone - Arno Balzarini]
Présentation du projet du second parc national, le Parc Adula / Le 12h30 / 1 min. / le 4 octobre 2016
La Suisse devrait compter dès 2018 un second parc national, 104 ans après la création du premier. Les promoteurs du projet de Parc Adula, à cheval sur les Grisons et le Tessin, ont présenté lundi la version définitive de leur charte.

La charte sera soumise à votation fin novembre dans les 17 communes grisonnes et tessinoises concernées. Par la création de cet immense espace protégé, ses partisans espèrent à la fois préserver et dynamiser les régions de montagne.

Le Parc Adula sera grand comme le canton de Lucerne, 8 fois plus étendu que celui d’Engadine. Il sera à cheval sur les Grisons et le Tessin, sur trois langues nationales et 17 communes. Son point culminant, le Rheinwaldhorn, est le plus haut sommet du Tessin, et son attraction phare, le haut plateau de la Greina, est aujourd’hui déjà très protégé.

Deux zones prévues

En 1914, la Suisse était pionnière lorsqu’elle créait le premier parc national d’Europe. Mais depuis, elle n'a plus rien fait, contrairement aux pays voisins. D’où l’idée de ce Parc Adula qui mûrit depuis 15 ans. Le plan prévoit une zone centrale, un dixième de la superficie totale, où les activités humaines seront très limitées, même si quelques bergers, chiens de troupeaux, chasseurs ou autres cristallologues continueront d’y être admis.

Il y aura ensuite une très grande zone périphérique, où l’objectif est d’encourager un développement durable pour les quelque 16'000 habitants des 5 régions qu’elle englobe.

Projet contesté

A la clé, plus de 5 millions de francs par an de soutien principalement fédéral, en vertu du statut de parc national. Mais d’abord, il faudra qu’au moins 13 des 17 villages acceptent le projet. Or, il est contesté, surtout par les défenseurs de l’autonomie communale, qui veulent rester souverains dans la façon d’exploiter leurs champs et leurs alpages. En cas de oui fin novembre, la Confédération devra encore donner son feu vert définitif, pour une ouverture au plus tôt début 2018.

Alain Arnaud/lan

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