Cas exemplaire de dumping salarial dans un cabinet dentaire tessinois

Les révélations mercredi du quotidien La Regione, largement reprises par les autres médias, tombent alors que les citoyens tessinois se prononcent dimanche sur deux objets cantonaux en lien avec le marché du travail: le dumping salarial et la priorité à l’embauche aux travailleurs indigènes.

Et c’est bien de sous-enchère salariale dont il s’agit dans cette affaire. Le cabinet dentaire incriminé, géré par deux orthodontistes italiens, propose des sortes de stages - au noir, et donc sans contrat - à des assistantes dentaires pourtant diplômées.

Formation "médiocre" en Suisse

Les dentistes justifient cette pratique par le fait que la formation professionnelle suisse serait insuffisante, voire médiocre. Elle ne serait donc pas digne d’une meilleure rétribution.

L’assistante qui témoigne dans La Regione évoque des journées allant jusqu’à 12 heures de travail, avec une pause d’une demi-heure et l’interdiction de sortir à l’extérieur.

De leur côté, des membres de la Société suisse des médecins-dentistes (SSO) dénoncent une pratique "totalement dénuée de sens éthique, importée par la concurrence des dentistes italiens."

Nicole della Pietra/oang