Le Giron des Jeunesses de la Glâne débute mercredi soir à Lussy, dans le canton de Fribourg. Entre 20'000 et 25'000 personnes sont attendues jusqu'à dimanche pour cette 30e édition, dont le budget tourne autour des 500'000 francs.
Une bonne une trentaine de jeunes bénévoles s'affairaient ces derniers jours sur la place des fêtes pour gérer la circulation des participants, accrocher les dernières décorations, clouer une barrière récalcitrante et faire face aux derniers imprévus. Ils se sont entourés pour l'occasion de plus "anciens".
Copeaux de bois, tonnelle (cette grande bâtisse en bois qui fait office de bar) ou traditionnelle tour des jeux: une trentaine de jeunes bénévoles se sont affairés pour préparer la fête, non sans un coup de main des plus anciens.
"Avec une telle manifestation, on est obligés d'avoir des gens d'expérience dans différents domaines (…), uniquement des jeunes de 16-25 ans, on ne s'en sort pas", a confié l'un d'entre eux mardi dans La Matinale de la RTS.
"On arrive à fidéliser nos membres" au fil des années
"Depuis longtemps, on a fait un gros travail pour amener nos jeunes à se défouler dans nos girons, à pratiquer des sports", a expliqué Daniel Turin, vice-président de la Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes, interrogé dans le 12h30. "Et au fur et à mesure, chaque année, en renouvelant nos activités, en renouvelant nos girons, on arrive à fidéliser nos membres et à faire en sorte qu'ils viennent chez nous (…) et partager de bons moments".
La fédération vaudoise compte 8000 membres actifs, mais ce chiffre est cependant en recul. "Ces dernières années, avec le Covid, on a eu une présence un peu moindre, comme tout le monde", a relevé Daniel Turin. "Et du coup, le renouvellement de nos jeunes s'est fait un peu moins naturellement que lors des années précédentes".
Les campagnes lorgnent du côté des villes
Faut-il attirer aussi les jeunes des centres urbains? "On a commencé l'année passée à essayer de se montrer aussi en ville", a-t-il souligné. "Il y a aussi des Jeunesses qui commencent à se créer dans les centres urbains, notamment à Morges ou à Nyon, avec des succès plus ou moins importants".
Mais le vice-président de la fédération vaudoise ne pense pas que les jeunesses aient une image ringarde. "Autrement on n'aurait pas une fréquentation en augmentation lors de nos manifestations", a-t-il noté. "Mais il faut qu'on réussisse à remotiver les jeunes à s'investir, pour avoir ce renouvellement".
"C'est vraiment quelque chose qui rassemble"
"Si on ne vient pas du monde des jeunesses, on a une image du giron un peu paysanne", a encore relevé l'une des membres du comité d'organisations dans le reportage. "Mais c'est vraiment quelque chose qui rassemble beaucoup de monde, pas seulement un district, c'est vraiment sympa".
oang avec Delphine Gendre