Bannière Ukraine 19 octobre 2022. [RTS - Reuters/Keystone]
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Des militaires iraniens aident les Russes à mener des attaques de drones, accuse Washington

- Des militaires iraniens se trouvent "sur le terrain en Crimée" pour aider les forces russes à mener des attaques à l'aide de drones de fabrication iranienne en Ukraine, a affirmé la Maison Blanche.

- La Russie et l'Iran ont fermement démenti mercredi soir à l'ONU toute fourniture par Téhéran de drones armés à Moscou dans sa guerre en Ukraine. Pour Moscou, les drones "utilisés par l'armée russe en Ukraine sont de fabrication russe".

- Les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur des sanctions contre trois individus ainsi qu'une entité fournissant à la Russie des drones iraniens utilisés en Ukraine, a annoncé jeudi la présidence tchèque de l'UE.

- Ignazio Cassis a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de sa visite surprise en Ukraine jeudi. A la tête d'une délégation, le président de la Confédération a notamment évoqué la reconstruction de l'Ukraine et l'aide suisse aux civils.

- Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'instauration de la loi martiale dans les quatre territoires ukrainiens de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia annexés en septembre par Moscou.

- Les autorités d'occupation russes dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué mercredi que les évacuations de civils avaient commencé sur place, face à l'avancée des troupes ukrainiennes. Sergey Khlan, député de la région de Kherson, a dénoncé ces évacuations en parlant de "déportation" des civils ukrainiens.

- Plusieurs frappes russes ont visé des infrastructures ukrainiennes cruciales, principalement des centrales électriques, laissant plus de 1100 localités sans électricité. Selon le président ukrainien, près d'un tiers des centrales du pays auraient été détruites. La présidence ukrainienne a évoqué une "situation critique" à l'approche de l'hiver. Ces frappes ont fait au moins onze morts en deux jours.

Suivi assuré par RTSinfo

22h45

Zelensky accuse les Russes d'avoir miné un barrage dans le sud de l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé les Russes d'avoir attaqué une centrale hydroélectrique située dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.

"Selon nos informations, les agrégats et le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka ont été minés par des terroristes russes", a affirmé le chef d'Etat dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.

"En cas de destruction du barrage (...) le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement", et ce serait "une catastrophe à grande échelle" a ajouté le président ukrainien, qui avait déjà évoqué cette éventualité lors d'une intervention peu avant, devant le Conseil de l'Union européenne.

Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka est aménagé sur le fleuve Dniepr, dans une zone actuellement sous contrôle de l'armée russe et non loin de la ligne de contact avec les forces ukrainiennes.

21h50

Israël préoccupé au sujet des liens militaires irano-russes

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid s'est dit "profondément inquiet" au sujet des liens militaires entre l'Iran et la Russie lors d'un entretien avec le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba.

Lors de cette conversation téléphonique, Yaïr Lapid a été "informé des derniers développements de la guerre en Ukraine et a souligné qu'Israël se tient aux côtés du peuple ukrainien", selon un communiqué de son bureau.

20h30

Des soldats iraniens aident la Russie en Crimée, selon Washington

Des militaires iraniens se trouvent "sur le terrain en Crimée" pour aider les forces russes à mener des attaques à l'aide de drones de fabrication iranienne en Ukraine, a affirmé la Maison Blanche.

"Aujourd'hui, nous pouvons confirmer que des soldats russes basés en Crimée ont piloté des drones iraniens, les utilisant pour mener des frappes en Ukraine, y compris sur Kiev ces derniers jours", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine John Kirby.

"La Russie a reçu des dizaines de drones jusqu'ici et va continuer à en recevoir", a poursuivi le porte-parole, soulignant que les Etats-Unis craignaient que la Russie cherche désormais à acquérir des armes conventionnelles iraniennes, comme des missiles sol-sol, pour les utiliser en Ukraine.

John Kirby a précisé que les Iraniens présents sur le territoire ukrainien étaient des formateurs et des techniciens et que les frappes, qui ont gravement endommagé les infrastructures ukrainiennes, avaient été menées par des soldats russes. "Téhéran est maintenant directement engagé sur le terrain", a-t-il insisté.

20h00

Ignazio Cassis a parlé de reconstruction et d'aide aux civils

Ignazio Cassis a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de sa visite surprise en Ukraine jeudi. A la tête d'une délégation, le président de la Confédération a notamment évoqué la reconstruction de l'Ukraine et l'aide suisse aux civils.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le Président de la Confédération, Ignazio Cassis rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev.
Le Président de la Confédération, Ignazio Cassis rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev. / 19h30 / 2 min. / le 20 octobre 2022

>> Lire aussi : En visite à Kiev, Ignazio Cassis évoque l'aide humanitaire en Ukraine avec Zelensky

19h20

Londres se joint aux sanctions de l'UE contre l'Iran

Londres a annoncé imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant trois généraux et une entreprise d'armements "responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes" pour bombarder l'Ukraine.

Le Royaume-Uni se joint ainsi aux Etats membres de l'Union européenne (UE) qui ont adopté jeudi des sanctions. "En fournissant ces drones, l'Iran se montre activement belliqueux, profitant des attaques odieuses de la Russie contre des civils ukrainiens", critique le gouvernement britannique dans un communiqué.

18h50

La Russie clame qu'elle "ne perdra jamais" devant l'ONU

"Battre la Russie sur le champ de bataille ne pourra jamais être atteint", a déclaré jeudi l'ambassadeur russe à l'ONU à Genève Guennadi Gatilov, critiquant aux passage les Etats-Unis qui n'auraient "retenu aucun enseignement" de la crise des missiles à Cuba il y a 60 ans.

Il a accusé Washington et l'Union européenne de pousser l'Ukraine à poursuivre la guerre contre son pays. "La Russie souhaiterait s'engager en faveur d'une solution politique", a affirmé Guennadi Gatilov.

>> Ecouter le sujet consacré au discours de Guennadi Gatilov dans Forum :

L'ambassadeur de la Russie Guennadi Gatilov donne une conférence de presse aux Nations Unies
L'ambassadeur de la Russie Guennadi Gatilov donne une conférence de presse aux Nations Unies / Forum / 4 min. / le 20 octobre 2022

Visites systématiques impossibles

La Russie dit également "travailler" à des visites du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès des prisonniers de guerre ukrainiens. Cinq à six ont déjà eu lieu. Mais il n'est "pas possible" d'organiser des visites auprès de plus de 6000 détenus, a-t-il insisté. "Nous faisons le mieux que nous pouvons", a-t-il ajouté, niant les accusations de mauvais traitements.

Guennadi Gatilov demande une "réciprocité" de la part de l'Ukraine, où les détenus russes sont torturés selon lui. Le CICR a de son côté récemment appelé les parties à garantir des visites auprès de tous les prisonniers de guerre liés à ce conflit.

Guennadi Gatilov a enfin averti que Moscou pourrait ne pas reconduire l'accord sur l'exportation des céréales depuis les ports ukrainiens, en vigueur depuis juillet dernier pour quatre mois. Il déplore encore des obstacles à l'exportation de céréales et d'engrais depuis la Russie.

18h20

La Russie discute avec le CICR de l'accès aux prisonniers de guerre

La Russie a affirmé que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait l'autorisation de visiter la prison d'Olenivka, contrôlée par la Russie dans l'est de l'Ukraine, où des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens sont morts dans des circonstances non élucidées en juillet, mais que ces visites étaient bloquées par la situation sécuritaire.

"Il n'est pas facile d'assurer le type de sécurité" réclamé par le CICR, "car les bombardements se poursuivent", a expliqué Guennadi Gatilov, ambassadeur de Russie à Genève.

Depuis la semaine dernière, Kiev accuse le CICR d'"inaction" à l'égard des prisonniers ukrainiens détenus par la Russie, et affirme que l'absence de visites expose les prisonniers au risque de torture.

Le CICR a quant à lui déclaré qu'il partageait la frustration des autorités ukrainiennes, mais que ces visites n'étaient possibles qu'avec une autorisation et des garanties de sécurité. L'organisation a exhorté les deux parties à faciliter l'accès à leurs prisonniers de guerre et a exprimé sa préoccupation particulière concernant le manque d'accès à la prison d'Olenivka.

17h35

A Kiev, Cassis et Zelensky évoquent l'aide humanitaire en Ukraine

Ignazio Cassis a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de sa visite surprise en Ukraine. Le président de la Confédération a témoigné sa solidarité avec le peuple ukrainien, a-t-il tweeté.

>> Lire : En visite à Kiev, Ignazio Cassis évoque l'aide humanitaire en Ukraine avec Zelensky

"Nous nous sommes entretenus sur les besoins humanitaires et l'assistance suisse en faveur de l'Ukraine dans un cadre bilatéral et multilatéral", précise le conseiller fédéral sur son compte Twitter.

On l'y voit sur des photos saluant Volodymyr Zelensky et assis autour d'une table avec une douzaine de personnes, dont notamment Patricia Danzi, responsable de la Direction du développement et de la coopération (DDC).

>> Les précisions de Forum :

Visite surprise d'Ignazio Cassis à Kiev pour observer la situation sur place
Visite surprise d'Ignazio Cassis à Kiev pour observer la situation sur place / Forum / 2 min. / le 20 octobre 2022

17h00

Les incertitudes sur l'accord d'exportation de céréales augmentent les prix, alerte l'ONU

Les incertitudes qui entourent l'accord d'exportation de céréales ukrainiennes a déjà fait remonter le prix de certains produits, a mis en garde l'ONU, appelant à la prolongation de l'accord afin d'en préserver les effets bénéfiques pour la sécurité alimentaire.

"Lorsqu'il n'y a pas de clarté, personne ne sait ce qui va se passer, et la spéculation et l'accumulation prennent le dessus", a déclaré Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), dans un communiqué accompagnant un rapport de ses services faisant le point sur l'Initiative de la mer Noire en faveur des céréales (BSGI).

Des tractations sont en cours avec la Russie, qui se plaint de ne pas trouver son compte dans les accords signés par Moscou et Kiev le 22 juillet dernier sous l'égide de l'ONU et de la Turquie.

16h30

L'occupation russe annonce 15'000 évacuations à Kherson

L'administration d'occupation russe de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a affirmé que 15'000 personnes avaient été évacuées de ce territoire annexé par Moscou, face à l'avancée des troupes ukrainiennes.

"L'évacuation dans le calme des habitants de la région de Kherson se poursuit", a affirmé sur Telegram un responsable prorusse. Il précise que ces 15'000 personnes se sont réfugiées sur la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson.

Les autorités d'occupation russes de la région avaient annoncé mercredi le début des évacuations, Kiev dénonçant ces mesures comme une "déportation" de civils vers la Russie.

16h10

L'Ukraine inquiète d'une possible offensive russe via la Biélorussie

L'armée ukrainienne s'est dit préoccupée de la "menace croissante" d'une nouvelle offensive russe depuis la Biélorussie, son voisin au nord, dont le territoire a servi de base arrière aux forces russes pour leur invasion de l'Ukraine fin février.

"La rhétorique agressive des dirigeants militaires et politiques de la Russie et de la Biélorussie s'intensifie", a déclaré à la presse un responsable de l'état-major militaire ukrainien.

"La menace de reprise de l'offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit", a-t-il aussi affirmé, alors que Moscou et Minsk ont lancé une force militaire commune ces derniers jours.

14h45

Réponse de l'UE saluée par Kiev, démentie par l'Iran

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a salué la réponse "rapide" de l'Union européenne pour sanctionner Téhéran, accusé par Bruxelles de fournir à la Russie des armes et des drones utilisés par Moscou pour son invasion de l'Ukraine.

Pour sa part, l'Iran a démenti des informations de presse selon lesquelles la République islamique prévoyait d'envoyer des missiles à la Russie pour servir dans sa guerre contre l'Ukraine. La Russie, elle, a dénoncé "la pression" mise sur Téhéran par Washington et Bruxelles.

14h30

Le fils d'un responsable russe arrêté en Italie

Moscou a confirmé jeudi l'arrestation en Italie du fils d'un haut responsable russe, à la demande de Washington, dans une affaire de vente illégale de technologies américaines à des entreprises d'armements en Russie.

Dans un communiqué, l'ambassade de Russie en Italie a indiqué qu'Artiom Ouss, le fils du gouverneur de la région sibérienne de Krasnoïarsk, Alexandre Ouss, avait été arrêté lundi à l'aéroport Malpensa de Milan.

La veille, la justice américaine avait annoncé l'inculpation d'une dizaine de personnes accusées d'avoir vendu des technologies américaines à la Russie, dont certaines se sont retrouvées utilisées, selon Washington, sur les champs de bataille ukrainiens.

14h15

Sanctions de l'UE contre l'Iran

Les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur des sanctions contre trois individus ainsi qu'une entité fournissant à la Russie des drones iraniens utilisés en Ukraine, a annoncé la présidence tchèque de l'UE. "Les Etats membres de l'UE ont décidé de geler les avoirs de trois individus et d'une entité responsable de la livraison de drones", a-t-elle ajouté.

D'après une liste des sanctions vue par l'AFP avant leur adoption, celles-ci visent notamment la compagnie iranienne Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la Révolution, et trois responsables militaires, dont le général Mohammed Hossein Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes.

"L'UE est également prête à étendre les sanctions à quatre autres entités iraniennes qui ont déjà figuré sur une liste de sanctions antérieure", a ajouté la présidence tchèque.

Drones kamikazes

L'Ukraine avait demandé lundi à l'UE plus de sanctions contre l'Iran après plusieurs frappes de drones kamikazes sur Kiev qui ont fait au moins trois morts, la Russie étant accusée d'utiliser des engins de fabrication iranienne pour ses bombardements.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé mercredi avoir détruit 223 drones iraniens depuis mi-septembre.

Mercredi à l'ONU, la Russie et l'Iran ont fermement démenti toute fourniture par Téhéran de drones armés à Moscou dans sa guerre en Ukraine.

L'UE a parallèlement annoncé avoir rassemblé des "preuves" démontrant que les drones utilisés par la Russie contre l'Ukraine ont été fournis par l'Iran et préparer des sanctions.

Un drone vole au-dessus de Kiev durant une attaque le 17 octobre 2022. [Keystone - Sergey Shestak]
Un drone vole au-dessus de Kiev durant une attaque le 17 octobre 2022. [Keystone - Sergey Shestak]

14h00

L'armée de l'air russe patrouille sur la frontière biélorusse

La Biélorussie a indiqué que l'armée de l'air russe avait effectué jeudi des vols de patrouille réguliers au-dessus de leur frontière commune, alors que l'Occident et Kiev craignent que Minsk ne joue un rôle plus actif dans la guerre en Ukraine.

La Russie a déployé une force opérationnelle de 9000 soldats et du matériel militaire chez son voisin, après que le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré la semaine dernière que son pays était menacé par l'Ukraine.

La Biélorussie partage une frontière de 1085 kilomètres avec l'Ukraine et se trouve à moins de 100 kilomètres de la capitale ukrainienne Kiev à son point le plus proche.

13h45

L'Ukraine limite la consommation d'électricité de sa population

L'Ukraine a limité jeudi la consommation d'électricité de sa population et ses entreprises, notamment à Kiev, après plusieurs frappes russes ces derniers jours qui ont fortement endommagé ses infrastructures énergétiques, à l'approche de l'hiver.

Dans la capitale ukrainienne Kiev, le maire Vitali Klischko a exhorté les entreprises, les magasins, les cafés et les restaurants à "économiser au maximum" leur consommation d'électricité sur les éclairages et la publicité lumineuse.

"Même de petites économies au sein de chaque ménage aideront à stabiliser le système énergétique du pays", a-t-il ajouté.

13h20

L'UE est "partie au conflit", selon Moscou

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré jeudi que les livraisons d'armes de l'Union européenne à Kiev faisaient du bloc une "partie au conflit" en Ukraine.

Lors d'un point de presse à Moscou, la porte-parole du ministère Maria Zakharova a estimé que les Etats, notamment la France, qui fournissent des armements à l'Ukraine étaient des "parrains du terrorisme".

12h30

Kherson, une défaite à venir lourde de conséquence pour la Russie?

La Russie, qui a déclaré la loi martiale dans les territoires ukrainiens annexés, a commencé mercredi à évacuer la population de Kherson, ville stratégique du sud de l'Ukraine. L'ancien ambassadeur de France Michel Foucher y voit une défaite à venir pour Moscou.

De par son positionnement, Kherson revêt une importance stratégique particulière pour les belligérants. "C'est la seule ville occupée par l'armée russe sur la rive droite du Dniepr. A une cinquantaine de kilomètres de Kherson, vous avez le grand réservoir de Kakhovka, qui alimente le canal du nord, du Dniepr jusqu'en Crimée. Cette dernière est une région très sèche qui a absolument besoin de ce canal. Ça sera le prochain enjeu, mais Kherson sera inévitablement reconquise par l'armée ukrainienne", analyse celui qui est aussi géographe.

L'ancien diplomate précise que la fin des empires peut être sanglante et chaotique. "Les empires déclinants sont agressifs. La chute de Kherson va représenter une défaite et aura certainement des conséquences. Quand vous regardez l'histoire de l'empire russe, à l'exception de Staline en 45, tous les changements de régime ont été la conséquence de défaites militaires à l'extérieur", insiste-t-il, en prenant les exemples de la bataille de Tsushima (1905) contre le Japon, la défaite de l'armée rouge sur le front en 1917 ou encore l'échec de l'URSS lors de la guerre d'Afghanistan (1979-1989).

>> Plus d'informations : Michel Foucher: "On dit souvent que les empires déclinants sont agressifs"

12h10

Pour Joe Biden, Vladimir Poutine se trouve dans une "situation incroyablement difficile"

Le président russe Vladimir Poutine se trouve dans une "situation incroyablement difficile", a affirmé mercredi le président américain Joe Biden, interrogé sur la loi martiale dans les territoires ukrainiens récemment annexés par Moscou.

>> Voir la déclaration du président des États-Unis, Joe Biden :

Joe Biden: "Vladimir Poutine se trouve dans une situation incroyablement difficile"
Joe Biden: "Vladimir Poutine se trouve dans une situation incroyablement difficile" / L'actu en vidéo / 38 sec. / le 20 octobre 2022

10h15

Les besoins financiers de l'Ukraine d'ici la fin de l'année "pratiquement couverts"

Les besoins financiers de l'Ukraine d'ici la fin de l'année sont "pratiquement couverts", a assuré jeudi devant le Bundestag le chancelier allemand Olaf Scholz.

L'Union européenne et le G7 "jouent un rôle décisif" dans cette couverture financière, a-t-il assuré peu avant un conseil européen à Bruxelles.

09h40

L'hiver va compliquer la tâche des belligérants en Ukraine

L'hiver approche en Ukraine et la boue, la neige et le froid vont compliquer la tâche des forces ukrainiennes comme de l'armée russe dans les mois qui viennent. Le combat ne sera pas facile au plus fort de l'hiver: les soldats auront froid et il sera plus difficile de maintenir en état leurs véhicules et leurs armes. La neige va aussi recouvrir les mines, ce qui rendra leur détection plus hasardeuse.

L'armée ukrainienne, qui a lancé une offensive pour reprendre des territoires occupés par Moscou, a plus à perdre que l'armée russe d'une pause dans ses opérations, car elle veut capitaliser sur ses récents gains avant que l'hiver ne s'installe.

De l'expérience dans les combats en hiver

"Je m'attends à ce que l'Ukraine continue à faire tout ce qui est en son pouvoir pendant l'hiver pour reprendre du territoire et rester efficace sur le champ de bataille", a déclaré la semaine dernière à Bruxelles le ministre américain de la Défense Lloyd Austin. Mais "l'hiver représente toujours un défi en termes de combat", a-t-il noté.

Un avis partagé par Mark Cancian, du Center for strategic and international studies (CSIS), qui rappelle néanmoins que la guerre a commencé en février, en plein hiver, et que les belligérants ont donc l'expérience de ce genre de combats.

Les équipements fournis aux forces ukrainiennes par les alliés, notamment les vêtements chauds et équipements spécialisés pour le grand froid, donnent un avantage à l'Ukraine sur la Russie, qui a des problèmes logistiques depuis le début de la guerre.

09h30

Olaf Scholz: la "tactique de la terre brûlée" menée par la Russie renforce l'Ukraine

La "tactique de la terre brûlée" menée par la Russie "ne fait que renforcer la détermination et la persévérance de l'Ukraine et de ses partenaires", a déclaré jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz devant le Bundestag.

"La terreur exercée par les bombes et les missiles russes est un acte de désespoir", a ajouté le chancelier allemand, qui s'exprimait devant les députés avant le début d'un sommet de l'UE à Bruxelles.

08h50

Visite surprise d'Ignazio Cassis à Kiev

Le président de la Confédération Ignazio Cassis est arrivé en Ukraine pour une visite surprise, un an après un premier déplacement à Kiev, avant le déclenchement de la guerre.

Il entend se faire une idée de la situation sur place sur le plan militaire et humanitaire, ainsi qu'observer l'avancée des travaux préparatoires pour la reconstruction du pays, a-t-il indiqué jeudi matin sur Twitter.

La photo qui accompagne le tweet montre Ignazio Cassis accueilli à la gare de Kiev par l'ambassadeur suisse Claude Wild, en présence du vice-ministre ukrainien des affaires étrangères Yevhen Perebyinis et d'autres autorités ukrainiennes.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a pour l'heure pas fourni d'informations sur cette visite surprise.

>> Plus de détails dans notre article : Visite surprise d'Ignazio Cassis à Kiev

08h30

Libéré après 3 mois de détention, un jeune Ukrainien témoigne

Vlad, jeune Ukrainien de 16 ans emprisonné par l'armée russe au printemps, est désormais libéré et sain et sauf en Suisse. Dans un témoignage brut et rude, il a raconté à la RTS les conditions de son enfermement pour aider les autres enfants toujours séquestrés.

>> Plus de détails dans notre article : "Ils m'ont donné pour mission de nettoyer la salle de torture"

>> Ecouter le récit dans La Matinale jeudi :

Le sous-sol d'un bâtiment qui, selon les autorités ukrainiennes, était une prison russe de fortune et une chambre de torture pendant l'invasion russe dans le village de Kozacha Lopan, dans la région de Kharkiv (image d'illustration). [Reuters - Viktoriia Yakymenko]Reuters - Viktoriia Yakymenko
Récit d’un enfant ukrainien prisonnier des forces russes / La Matinale / 5 min. / le 20 octobre 2022

JEUDI 20 OCTOBRE

Russie et Iran nient l'usage de drones d'attaque iraniens devant l'ONU

La Russie et l'Iran ont fermement démenti mercredi soir à l'ONU toute fourniture par Téhéran de drones armés à Moscou dans sa guerre en Ukraine.

L'un après l'autre, l'ambassadeur russe adjoint auprès de l'ONU Dmitri Polianski et l'ambassadeur iranien Amir Saïd Iravani se sont succédé devant la presse à la porte du Conseil de sécurité après deux heures de réunion à huis clos, à la demande des Occidentaux, sur le dossier des drones iraniens en Ukraine.

"Théories du complot"

Le diplomate russe, ironique et très en verve, a fustigé "des accusations sans fondement, des théories du complot et aucune preuve présentée devant le Conseil de sécurité". Il a affirmé que les drones "utilisés par l'armée russe en Ukraine étaient fabriqués en Russie", et donc pas d'origine iranienne, terminant son intervention par une menace de reconsidérer la collaboration de la Russie avec l'ONU en cas d'enquête onusienne "politique".

L'ambassadeur iranien a également balayé des "allégations sans fondement et sans substance" sur ce transfert présumé de drones entre les deux alliés et a répété que son pays souhaitait un "règlement pacifique" du conflit ukrainien.

22h30

L'UE prépare des sanctions contre l'Iran pour ses livraisons de drones à Moscou

La porte-parole de la diplomatie européenne Nabila Massrali a annoncé mercredi que l'UE avait rassemblé "suffisamment de preuves" démontrant que les drones utilisés par la Russie contre l'Ukraine ont été fournis par l'Iran et a dit préparer des sanctions et "une réponse européenne claire, rapide et ferme".

Une liste de sanctions a été soumise aux Etats membres et une décision est attendue "dans le courant de la semaine", selon une source diplomatique.

Responsables militaires sanctionnés

D'après cette liste vue par l'AFP, les sanctions visent notamment la compagnie iranienne Shahed Aviation Industries, liée aux puissants Gardiens de la Révolution, et trois responsables militaires, dont le général Mohammed Hossein Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes.

Téhéran a nié à plusieurs reprises ces derniers jours fournir des armes et des drones à la Russie pour son invasion de l'Ukraine. Mais sur le terrain, l'armée de l'air ukrainienne a affirmé mercredi avoir détruit 223 drones iraniens depuis mi-septembre.

22h00

Kiev accuse Moscou de "déportation massive" et de centaines de frappes

L'Ukraine a accusé mercredi la Russie de préparer une "déportation massive" de la population des territoires récemment annexés, où l'évacuation des civils de Kherson a commencé et où Vladimir Poutine a décrété la loi martiale.

>> Voir le sujet du 19h30 mercredi :

Moscou évacue les civils de Kherson et décrète la loi martiale dans quatre territoires occupés d'Ukraine
Moscou évacue les civils de Kherson et décrète la loi martiale dans quatre territoires occupés d'Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 19 octobre 2022

Parallèlement, les bombardements russes se sont poursuivis dans le nord de l'Ukraine, y compris à Kiev, dans l'est et le centre, mais aussi dans l'ouest, une zone en général plus épargnée par les combats.

"L'ennemi a effectué quatre frappes de missiles, onze frappes aériennes et plus de 100 attaques au lance-roquettes multiple", a résumé dans la soirée l'état-major des forces ukrainiennes.

Il a évoqué une attaque "massive avec des missiles de croisière et des drones iraniens sur les infrastructures civiles des régions de Kiev, Tcherniguiv (nord), Vinnytsia (ouest), Ivano-Frankivsk (ouest), Donetsk (est), Dnipropetrovsk (centre), Zaporijjia (sud) et Mykolaïv (sud)", ainsi que de Tcherkassy (centre).

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 jeudi :

Vladimir Poutine a annoncé l'instauration de la loi martiale dans les territoires annexés en Ukraine. [AFP - Sergei Ilyin]AFP - Sergei Ilyin
L’Ukraine s’inquiète de l’évacuation de Kherson par les forces russes / Le 12h30 / 1 min. / le 20 octobre 2022

21h20

L'Espagne va envoyer cinq générateurs électriques à l'Ukraine

Le gouvernement espagnol a annoncé l'envoi de cinq générateurs électriques en Ukraine, où les attaques russes contre les infrastructures énergétiques ont laissé plus d'un millier de villes dans le noir et où des restrictions d'électricité sont prévues à partir de jeudi.

Il s'agit de quatre générateurs de 400 kilowatts de puissance et d'un cinquième de 150 kilowatts, qui appartiennent à l'armée de l'air espagnole.

Le matériel sera transféré "dans les trois prochains jours par voie terrestre vers un centre logistique" en Pologne, d'où il sera ensuite acheminé vers l'Ukraine, a ajouté le ministère de la Défense.

Plus de 1000 villes ukrainiennes sont privées d'électricité en raison des bombardements russes qui, selon l'Ukraine, ont détruit 30% des centrales électriques du pays en un peu plus d'une semaine.

21h10

Restrictions à l'approvisionnement en électricité à partir de jeudi en Ukraine

Des restrictions à l'approvisionnement en électricité seront introduites dans toute l'Ukraine à partir de jeudi, a annoncé mercredi un conseiller de la présidence après plusieurs séries de frappes russes visant des infrastructures critiques.

"Demain, le 20 octobre 2022, des restrictions pour l'approvisionnement en électricité seront introduites dans toute l'Ukraine", a annoncé sur Telegram Kyrylo Timochenko, appelant les Ukrainiens à "minimiser leur consommation", faute de quoi des "coupures temporaires" auront lieu.

21h00

Situation à la suite des bombardements russes et des avancées ukrainiennes

Les troupes ukrainiennes continuent à avancer dans le sud du pays. Elles sont à cinq kilomètres de la ville de Kherson. Elles vont cependant extrêmement lentement, car les positions russes sont encore solides. L'armée ukrainienne avance lentement aussi parce qu'une offensive éclair signifierait plus d’hommes qui décéderont dans ses rangs.

La Russie est déterminée à priver les Ukrainiens d’eau, d’électricité et de chauffage. Elle vise les infrastructures électriques et thermiques jusqu'en plein centre-ville de Kiev. Résultat, des quartiers entiers sont privés d’électricité et d’eau. Sur place, les Ukrainiens tentent de se préparer à cet hiver, un hiver qui sera extrêmement pénible et rude. Ils achètent donc des couvertures, des bouillotes, et font des provisions d’eau à la maison.

Mais la crainte principale reste surtout celle de perdre un proche, bien plus que de devoir passer un hiver sans chauffage, sans eau, voire sans électricité.

>> Voir l'intervention de Maurine Mercier dans le 19h30  :

Situation en Ukraine: les commentaires de Maurine Mercier, correspondante à Kiev
Situation en Ukraine: les commentaires de Maurine Mercier, correspondante à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 19 octobre 2022

19h15

La centrale thermique de Bourchtyn (ouest) touchée par des frappes

La centrale thermique de Bourchtyn, ville de l'ouest de l'Ukraine, a été touchée par des frappes russes, a déclaré le gouverneur de la région. Il n'y a pas eu de blessés. La même installation avait été touchée par quatre missiles le 10 octobre.

Cette centrale à charbon de la région d'Ivano-Frankivsk fournit de l'électricité à trois régions occidentales et à cinq millions de consommateurs, soit plus de 10% de la population ukrainienne d'avant-guerre.

"30% des centrales électriques touchées"

L'attaque, dernière en date contre les infrastructures énergétiques du pays, a eu lieu alors que Volodymyr Zelensky s'entretenait mercredi avec des responsables ukrainiens de la sécurité des centrales électriques et du risque d'effondrement du système énergétique.

Le président ukrainien a déclaré cette semaine que 30% des centrales électriques du pays avaient été touchées par des bombardements.

Serhi Borzov, gouverneur de la région de Vinnytsia, dans l'ouest de l'Ukraine, a déclaré que la Russie avait aussi attaqué des installations énergétiques dans sa région mercredi. Il a évoqué des "frappes" mais n'a pas fourni de précisions.

19h00

Transferts forcés d'enfants vers la Russie jugés crédibles selon l'ONU

Les évacuations dans la région de Kherson posent la question des transferts forcés de population. Selon les autorités russes, cinq millions d'habitants des territoires ukrainiens occupés sont en Russie, et parmi eux 700'000 seraient des enfants. Plusieurs milliers sont orphelins ou séparés de leurs parents, et sont adoptés par des familles russes. L'Ukraine et les ONG dénoncent un crime contre le droit international.

"Il y a des allégations crédibles de transferts forcés d'enfants non accompagnés vers les territoires occupés par la Russie ou vers la fédération de Russie. Nous nous inquiétons de l'adoption par les autorités russes d'une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants privés de parents, et qui pourraient alors être éligibles pour une adoption par des familles russes", explique la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les droits humains, Ilze Brands Kehris

Les intentions des autorités russes sont très claires. Maria Lvova-Belova, commissaire russe pour les droits de l'enfant, trouve qu'il "est très important que les enfants se sentent membres à part entière de la Fédération de Russie, qu'ils soient sur le territoire russe des citoyens de la Fédération."

Enlèvement à grande échelle

Les conditions dans lesquelles ces enfants sont arrivées en Russie sont inconnues. Selon les autorités ukrainiennes et plusieurs ONG, de nombreux enfants ont été séparés de force de leur parents. Un enlèvement à grande échelle qui est totalement contraire au droit international.

Selon Vincent Chetail, professeur de droit international au Graduate Institute de Genève, "le transfert forcé d'enfants est constitutif de crime de génocide". Plusieurs milliers d'enfants auraient ainsi été transférés illégalement vers la Russie. Une enquête des Nations unies a été ouverte.

>> Voir aussi :

Des milliers d'enfants ukrainiens ont été transférés illégalement vers la Russie
Des milliers d'enfants ukrainiens ont été transférés illégalement vers la Russie / 19h30 / 2 min. / le 19 octobre 2022

18h30

La télévision ukrainienne continue de tourner malgré les bombes

S'émancipant de l'ex-partenaire russe au profit de l'Europe, la télé ukrainienne continue de tourner malgré les bombes, insistent ses représentants, en quête de soutiens au Mipcom à Cannes. "Les contenus sont notre arme", a déclaré auprès de l'AFP Polina Tolmacheva, directrice marketing du groupe audiovisuel ukrainien FILM.UA.

Si elle n'a pu se rendre sur la Côte d'Azur, plusieurs dizaines de ses compatriotes ont en revanche fait le déplacement pour promouvoir une industrie née avec la fin de l'URSS, "jeune et pleine d'énergie", mais évidemment fragilisée par l'invasion russe de février.

Une télévision qui "s'en sort plutôt bien"

La télé ukrainienne "a relevé le défi et s'en sort plutôt très bien", selon Dmytro Troitskiy, du groupe de médias ukrainien Starlight Media. Les informations - communes à toutes les chaînes depuis huit mois - ont été diffusées "sans aucune interruption" et des "tournages ont repris en avril" à Kiev et dans l'ouest du pays, a-t-il fait valoir.

L'ouverture sur l'Europe est d'autant plus cruciale pour l'industrie ukrainienne qu'elle a perdu son principal marché avec la Russie. "Toutes relations entre ex-collègues russes et ukrainiens sont finies", confirme à l'AFP Larissa Malioukova, experte de l'audiovisuel du quotidien d'opposition russe Novaya Gazeta.

18h15

Implications de la loi martiale dans les régions ukrainiennes annexées

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi qu'il décrétait la loi martiale dans quatre régions d'Ukraine annexées par la Russie.

Parmi les mesures désormais susceptibles de s’appliquer dans les républiques de Donetsk et de Lougansk, comme dans les régions de Kherson et de Zaporijia, il y a notamment l’instauration du couvre-feu, l'interdiction pour les citoyens de sortir des régions concernées, la censure militaire, l’interdiction ou la restriction sur le choix du lieu de résidence, l’interdiction des rassemblements ou même des expropriations.

Les régions russes frontalières de l’Ukraine et des zones de conflit connaîtront sans doute elles aussi des mesures de contrôles plus lourdes. La liberté de circulation y sera restreinte, les véhicules y seront contrôlés plus méticuleusement, les entrées et sorties de ces régions feront l’objet d’un régime spécial. Enfin, la protection des infrastructures énergétiques, de transport et de communication y seront renforcées.

Objectif de la loi martiale

Le but de cette mesure est vraisemblablement de limiter les mouvements de population entre ces régions séparatistes et la Russie afin de mieux lutter contre les pratiques du pouvoir ukrainien dans le conflit, des pratiques que Moscou qualifie toujours de terroristes. 

Vladimir Poutine a répété que l’explosion qui avait eu lieu sur le pont de Crimée était le fait des services ukrainiens. Il a encore précisé que plusieurs attentats avaient été déjoués ces derniers mois, des attentats qui visaient des rassemblements de masse, des infrastructures de transport et énergétiques. Il a même dénoncé une tentative d’attentat contre une centrale nucléaire.

>> Les explications de Jean-Didier Revoin dans Forum :

Moscou décrète la loi martiale dans les territoires ukrainiens annexés
Moscou décrète la loi martiale dans les territoires ukrainiens annexés / Forum / 2 min. / le 19 octobre 2022

18h00

Alerte renforcé à Moscou, pas de changement au quotidien à ce stade

Le régime d'alerte renforcé à Moscou, annoncé mercredi par le président Vladimir Poutine, ne va pas entraîner "à ce stade" de changements au quotidien pour les habitants de la capitale russe, a affirmé son maire, Sergueï Sobianine.

"En application des décrets (signés par Vladimir Poutine), nous prendrons les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité des installations civiles et des installations critiques", a indiqué Sergueï Sobianine dans un communiqué publié sur son blog.

"En même temps, je dois dire qu'à ce stade, aucune mesure n'est mise en place pour limiter le rythme normal de la vie dans la ville", a-t-il tenu à souligner, alors que le régime d'alerte renforcé pourrait voir l'instauration de mesures de restrictions de déplacements et une sécurité renforcée à Moscou, où la présence policière est déjà importante.

Selon le décret sur l'instauration de la loi martiale dans les régions ukrainiennes annexées, un régime d'alerte renforcé est instauré dans le district fédéral central, où se trouve la capitale Moscou.

17h00

Le prix Sakharov pour la liberté de pensée décerné au peuple ukrainien

Le prix Sakharov pour la liberté de pensée a été décerné mercredi par le Parlement européen au "courageux" peuple ukrainien confronté à l'invasion russe.

"Ce prix est dédié aux Ukrainiens qui se battent sur le terrain. A ceux qui ont été obligés de fuir. A ceux qui ont perdu des proches et des amis. A tous ceux qui résistent et se battent pour leurs convictions", a déclaré la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, en annonçant dans l'hémicycle à Strasbourg ce choix qui a fait "consensus" parmi les groupes politiques parlementaires.

Les 50'000 euros de dotation du prix seront distribués à des personnalités de la société civile ukrainienne.

Le prix Sakharov, du nom de l'ancien dissident soviétique Andreï Sakharov, est décerné chaque année depuis 1988 à des personnalités ou des organisations qui défendent les droits de l'Homme et les libertés fondamentales.

16h30

"Déportation" des civils de Kherson dénoncée par un député local

Un responsable de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine a dénoncé la "déportation" des civils de la ville éponyme, évacués depuis mercredi vers la Russie par les autorités d'occupation russe face à la poussée de l'armée ukrainienne.

"L'évacuation annoncée équivaut à de la déportation. Son but est de créer une sorte de panique à Kherson et une image pour alimenter la propagande" russe, a dénoncé un député local, Sergey Khlan, lors d'une conférence de presse.

"La Russie procède à des déportations, comme à l'époque soviétique", a-t-il encore déploré, précisant que, selon lui, les habitants de Kherson seraient évacués non pas vers la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014 et frontalière de la région de Kherson, mais vers celle de Krasnodar (sud), en Russie même.

Selon lui, les Russes utilisent les évacuations de civils comme "prétexte" pour justifier "leur retrait de Kherson et plus généralement de la rive droite" du Dnipro, a-t-il asséné.

16h30

La Norvège s'alarme de la multiplication de vols de drones sur son territoire

Fournisseur majeur d'énergie pour l'Europe, la Norvège s'alarme de la multiplication sur son territoire de mystérieux vols de drones, certains à proximité de plateformes pétrolières loin en mer. Derrière ces vols plane l'ombre de la Russie soupçonnée d'espionner davantage depuis le début de la guerre en Ukraine.

La police norvégienne a annoncé mercredi l'arrestation d'un citoyen russe, le septième en l'espace de quelques jours. Tous sont accusés d'avoir fait illégalement voler des drones ou d'avoir violé des interdictions de photographier.

"Renseignement étranger"

Quelques heures après qu'un nouveau vol de drone eut brièvement interrompu le trafic aérien à l'aéroport de Bergen (ouest), deuxième ville du pays, le Premier ministre Jonas Gahr Støre a déclaré qu'il était "inacceptable que le renseignement étranger fasse voler des drones au-dessus d'aéroports norvégiens". "Les Russes n'ont pas le droit de faire voler des drones en Norvège", a-t-il ajouté.

Désormais en charge de l'enquête sur les différents incidents impliquant des drones, les services de contre-espionnage (PST) disent ne pouvoir conclure à ce stade qui se trouve derrière.

"Psychose" norvégienne pour le Kremlin

L'ambassade de Russie à Oslo critique, elle, la "psychose" qui s'est emparée, selon elle, de la Norvège. Sur sa page Facebook, elle a déploré l'interdiction imposée aux Russes de faire voler des drones, une mesure "injustifiée" et "discriminatoire" dont pâtissent des "touristes ordinaires".

16h00

Cinq millions d'Ukrainiens se seraient réfugiés en Russie, selon le Kremlin

"Environ 5 millions d'habitants" des territoires ukrainiens annexés par Moscou - Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia - se trouvent actuellement en Russie, a affirmé mercredi le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.

Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe [AFP - KIRILL KUDRYAVTSEV]
Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité russe [AFP - KIRILL KUDRYAVTSEV]

"Au fur et à mesure que des conditions de sécurité seront créées dans ces régions, l'État fournira une assistance complète à leur retour dans leurs lieux de résidence permanente", a-t-il promis, sans préciser quand cela pourrait avoir lieu.

Selon un bulletin du ministère russe de la Défense publié mercredi, 4,6 millions de personnes vivant en Ukraine dont près de 700'000 enfants ont rejoint la Russie depuis le début de l'offensive russe le 24 février. Près de 4000 personnes sont arrivées en Russie dans les dernières 24 heures, selon ce bulletin.

15h55

Monument aux victimes de l'Holodomor détruit par les pro-Russes à Marioupol

L'administration d'occupation russe à Marioupol a démonté mercredi un monument aux victimes de la famine des années 1930. Sur Telegram, les autorités séparatistes de la région de Donetsk ont indiqué que ce monument en granit, inauguré en 2004, avait été retiré, et que le granit sera recyclé en matériaux de construction.

Monument aux victimes de l'Holodomor

Le monument était formé de deux blocs de granit avec une sculpture représentant des épis de blé. Il était également dédié aux victimes des "répressions politiques": les exécutions et déportations de masse organisées par l'Etat soviétique, que le Kremlin cherche aujourd'hui à minimiser.

L'"Holodomor", terme ukrainien, désigne "l'extermination par la faim" des paysans en 1932 et 1933 par le régime soviétique, et qui fit plusieurs millions de morts selon les estimations des historiens.

Pour Kiev, ce mot est synonyme de génocide orchestré pour briser ses velléités d'indépendance. Mais la Russie et d'autres historiens inscrivent ces événements dans un contexte de famines présentes également en Asie centrale ou en Russie.

Minimisation russe

L'agence de presse russe Ria Novosti a publié une vidéo montrant le monument arraché à l'aide d'un camion-grue. "Nous n'enlevons pas un mémorial, mais un symbole de la désinformation politique de la population", a indiqué Evguénia Krotova, porte-parole d'une organisation de jeunesse locale, interrogée par Ria Novosti.

La ville portuaire stratégique de Marioupol a été conquise en mai par l'armée russe, après un siège de plusieurs semaines et des bombardements massifs qui ont fait des milliers de victimes et détruit une partie de la cité.

14h30

Silvio Berlusconi "renoue" avec Vladimir Poutine

Silvio Berlusconi s'est attiré une volée de bois vert mercredi en Italie après avoir dit "renouer" le lien avec Vladimir Poutine qui lui a envoyé de la vodka pour son anniversaire et avec qui il a échangé de "gentilles lettres".

"Berlusconi en roue libre", "Berlusconi sans frein", et même, pour la Repubblica, Giorgia "Meloni otage des pro-Russes": la presse italienne se faisait mercredi un large écho des confidences faites cette semaine par le milliardaire à des députés de son parti, Forza Italia.

Ces propos ont fuité mardi soir et son entourage a d'abord démenti mais un enregistrement audio a ensuite été diffusé, provoquant la stupéfaction de Giorgia Meloni, future Première ministre qui s'emploie à former un gouvernement avec ses alliés de coalition, Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini.

S'agissant de la guerre en Ukraine, Silvio Berlusconi a indiqué ne pas pouvoir exprimer son opinion personnelle "parce que si cela arrive aux oreilles de la presse ce sera une catastrophe, mais je suis très, très, très préoccupé".

"J'ai un peu renoué le contact avec le président Poutine, un peu beaucoup, dans le sens où pour mon anniversaire, Poutine m'a envoyé 20 bouteilles de vodka et une très gentille lettre. J'ai répondu en lui envoyant des bouteilles de Lambrusco et une très gentille lettre. Il m'a dit que j'étais le premier de ses cinq vrais amis", a poursuivi l'ancien Premier ministre qui a fêté ses 86 ans le 29 septembre.

14h00

Vladimir Poutine instaure la loi martiale dans les territoires annexés

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'instauration de la loi martiale dans les quatre territoires ukrainiens de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia annexés en septembre par Moscou.

Vladimir Poutine a annoncé cette mesure lors d'une réunion de son Conseil de sécurité diffusée à la télévision. Le Kremlin a ensuite publié un décret annonçant l'entrée en vigueur de la loi martiale dans ces territoires à partir de jeudi minuit.

Ces territoires "avaient instauré la loi martiale avant leur rattachement à la Fédération de Russie, mais il est nécessaire de formaliser ce régime en suivant la législation russe", a déclaré Vladimir Poutine.

Il a justifié cette mesure en affirmant que Kiev refusait de négocier avec Moscou et continuait selon lui à "bombarder" la population civile dans ces régions.

"Les néo-nazis (ukrainiens) utilisent ouvertement des méthodes terroristes (...) Ils envoient des groupes de saboteurs sur notre territoire", a-t-il ajouté.

Selon le décret, le gouvernement russe devra d'ici trois jours proposer des mesures concrètes à appliquer dans ces territoires.

13h40

Nouvelles explosions entendues à Kiev

Plusieurs explosions ont été entendues mercredi dans le centre de Kiev, peu après le déclenchement des sirènes anti-aériennes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Depuis lundi, la capitale ukrainienne a été attaquée à plusieurs reprises par des drones kamikazes russes. Ces frappes visant notamment des infrastructures énergétiques ont fait cinq morts, dont une femme enceinte lundi.

Peu avant les explosions, le gouverneur de la région de Kiev Oleksiï Kouleba avait indiqué sur Telegram que la défense anti-aérienne était "en action" dans cette zone.

12h45

Début des évacuations de civils à Kherson

Les autorités d'occupation russes de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué que les évacuations de civils avaient commencé sur place, face à l'avancée des troupes ukrainiennes.

La chaîne russe Rossiya 24 a par ailleurs diffusé un reportage montrant des personnes évacuées prenant place à bord de ferrys pour traverser le fleuve (lire aussi notre traitement de 9h45).

>> Voir le sujet du 12h45 :

Face à la contre-offensive ukrainienne, l’administration d’occupation russe évacue la ville de Kherson
Face à la contre-offensive ukrainienne, l’administration d’occupation russe évacue la ville de Kherson / 12h45 / 1 min. / le 19 octobre 2022

Situation difficile

Le général russe Sergueï Sourovikine, chargé des opérations en Ukraine, avait affirmé mardi soir sur la chaîne Rossiya 24 que l'armée russe allait "assurer avant tout l'évacuation sécurisée de la population" de Kherson face à la contre-attaque ukrainienne.

"Les actions ultérieures concernant la ville de Kherson elle-même vont dépendre de la situation militaire", a-t-il poursuivi, ajoutant sans autre précision "ne pas exclure une prise de décision très difficile".

Le général, nommé il y a à peine dix jours par Vladimir Poutine pour reprendre la main sur les opérations, a admis que l'approvisionnement de la ville en électricité, en eau et en nourriture devenait de plus en plus difficile.

"Faire peur"

Dans la foulée, Kiev a accusé Moscou d'effrayer les habitants de la région. "Les Russes essaient de faire peur aux habitants de Kherson avec de fausses newsletters sur le bombardement de la ville par notre armée", a dénoncé sur Telegram le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, estimant que ce "spectacle de propagande (...) ne fonctionnera pas".

12h40

L'armée ukrainienne dit avoir déjà détruit 223 drones iraniens

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé mercredi avoir détruit 223 drones iraniens depuis mi-septembre, alors que Téhéran a nié à plusieurs reprises ces derniers jours fournir des armes et des drones à la Russie pour son invasion de l'Ukraine.

"Depuis le premier abattage d'un drone kamikaze Shahed 136 de fabrication iranienne sur le territoire ukrainien le 13 septembre à Koupiansk, la défense aérienne de l'armée de l'air et d'autres composantes des Forces de défense ont détruit 223 drones de ce type", a-t-elle précisé sur Telegram.

L'UE a "des preuves"

L'Union européenne a rassemblé des "preuves" démontrant que les drones utilisés par la Russie contre l'Ukraine ont été fournis par l'Iran et prépare des sanctions contre Téhéran, a annoncé une porte-parole.

Une liste de sanctions a été soumise aux Etats membres et une décision est attendue "dans le courant de la semaine", a précisé une source diplomatique.

12h20

Le groupe Wagner construit une ligne de défense près de Lougansk

Le groupe paramilitaire Wagner a entamé la construction d'une ligne fortifiée de défense dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, annexée par Moscou en septembre, a annoncé son patron Evguéni Prigojine.

"Un complexe de fortifications est en cours de construction sur la ligne de contact, communément appelée la 'ligne Wagner'", a déclaré cet homme d'affaires proche du Kremlin sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord.

Emplacement exact pas précisé

Selon lui, "il s'agit d'une défense à plusieurs niveaux", mais il n'a pas donné de précisions sur la longueur de cette ligne, ni sur son emplacement exact ou le temps que pourraient prendre les travaux.

Evguéni Prigojine, 61 ans, a toutefois estimé que cette ligne de défense ne devrait pas être "nécessaire" face à l'armée ukrainienne, "la simple présence des unités Wagner sur la ligne de front étant déjà un mur imprenable", selon lui.

11h35

Une cinquantaine d'employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia toujours prisonniers

Environ cinquante employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée militairement par les troupes de Moscou depuis mars, sont "toujours prisonniers" des Russes, a affirmé le patron de l'opérateur ukrainien Energoatom Petro Kotine.

"Plus de 150 employés de la centrale ont été capturés" depuis le début de l'invasion russe fin février.  "Certains ont ensuite été relâchés, mais il y a ceux dont on ignore toujours le sort", a-t-il poursuivi.

10h15

L'ambassadeur d'Ukraine au Kazakhstan démis de ses fonctions

L'ambassadeur d'Ukraine au Kazakhstan Petro Vroublevskiï, qui avait déclaré fin août à un blogueur kazakh, en marge d'un festival, nécessaire pour les Ukrainiens de "tuer le plus de Russes possible", a été démis de ses fonctions, selon un décret publié sur le site de l'administration présidentielle kazakhe.

Le texte publié mardi soir ne précise pas pourquoi l'ambassadeur, qui s'est depuis excusé pour ses propos, a été relevé de ses fonctions. Mais début octobre, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan avait déclaré que Petro Vroublevskiï allait être rappelé à Kiev, en accord avec l'Ukraine. Selon la même source, le Kazakhstan avait reçu une demande de l'Ukraine pour nommer un nouvel ambassadeur.

Relations Russie - Kazakhstan tendues

Le 6 octobre, le Kazakhstan avait convoqué l'ambassadeur russe en place dans ce grand pays d'Asie centrale pour une "conversation sérieuse" après que Moscou avait exigé l'expulsion de Petro Vroublevskiï. Cet épisode avait marqué un nouveau point d'achoppement entre la Russie et le Kazakhstan, membres d'unions économique et militaire communes.

Les relations entre les deux pays se sont tendues après le début de l'invasion russe en Ukraine, Astana cherchant à préserver ses bonnes relations avec l'Occident. Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a refusé de reconnaître l'indépendance des territoires ukrainiens annexés par la Russie et a promis de protéger les citoyens russes se rendant au Kazakhstan pour fuir la mobilisation militaire en Russie.

09h45

Moscou prévoit d'évacuer quelque 50'000 personnes de Kherson vers la Russie

Les autorités d'occupation russes de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, prévoient d'évacuer "de 50'000 à 60'000 personnes vers la rive gauche du Dniepr", le fleuve qui borde la ville de Kherson, a indiqué mercredi le chef de l'administration d'occupation locale Vladimir Saldo.

Cette évacuation, à raison de 10'000 personnes par jour, devrait prendre six jours, a-t-il ajouté sur la chaîne Telegram pro-Kremlin "Soloviov Live". Selon l'agence de presse russe Ria-Novosti, des évacuations par bateau à travers le fleuve ont commencé. Citant un autre responsable prorusse, Evguéni Melnikov, elle ajoute que les personnes évacuées pourront se rendre en Russie.

Toujours selon Ria-Novosti, des abonnés des réseaux mobiles locaux ont reçu des SMS les incitant à évacuer avant "des bombardements de l'armée ukrainienne".

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 :

Un véhicule des forcées armées russes abandonné dans la région de Kherson en Ukraine. [Reuters - Alexander Ermochenko]Reuters - Alexander Ermochenko
En difficulté à Kherson, la Russie a commencé à évacuer des civils / Le 12h30 / 1 min. / le 19 octobre 2022

08h15

Il faudra 2 à 4 ans à la Russie pour rebâtir son armée, estime l'Estonie

La Russie aura probablement besoin de deux à quatre années pour rebâtir ses forces armées au niveau d'avant la guerre qu'elle mène en Ukraine, a estimé mardi le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur lors d'un déplacement à Washington. Il a prédit un long conflit et a exhorté l'Occident à se tenir aux côtés des Ukrainiens jusqu'à ce qu'ils parviennent à la victoire pour "le monde libre".

Hanno Pevkur a affirmé avoir appris que l'arsenal russe s'était réduit au point de voir les forces russes utiliser le système de défense anti-aérienne S-300 comme d'ordinaires missiles, et que certains obus russes explosaient avant même d'atteindre leur cible en raison de leur ancienneté. Selon lui, les sanctions occidentales ont aussi particulièrement affecté la production d'avions et la maintenance d'hélicoptères en privant la Russie d'éléments clés.

Le ministre estonien de la Défense a également minimisé la possibilité d'une frappe nucléaire russe, affirmant qu'il ne voyait pas de "valeur ajoutée, positive pour la Russie" à une frappe nucléaire. "Ils perdraient leurs soutiens silencieux comme la Chine ou d'autres à cause de cela", a-t-il estimé.

08h10

Les Etats-Unis vont ouvrir les vannes de leurs réserves de pétrole

Les Etats-Unis vont puiser 15 millions de barils supplémentaires dans leurs réserves stratégiques pour tenter de soulager les cours de l'or noir, et le président Joe Biden n'exclut pas d'en utiliser davantage, a indiqué mardi un responsable gouvernemental.

Cette nouvelle ponction, qui sera réalisée en décembre, constitue la dernière tranche du programme annoncé au printemps par le chef d'Etat américain et qui prévoyait de libérer 180 millions de barils au total pour faire face à la flambée des prix liée à l'invasion de l'Ukraine.

La nouvelle de cette utilisation supplémentaire, rapportée par plusieurs médias américains mardi dans la journée, a suffi à faire décrocher les cours du brut. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), variété de référence américaine, pour livraison en novembre, a ainsi chuté de 3,1%, pour finir à 82,82 dollars.

Réserves au plus bas depuis 1984

"Le président a demandé au ministère de l'Energie de se tenir prêt à vendre davantage de (pétrole tiré des réserves) cet hiver si nécessaire, du fait de la Russie ou d'autres actions qui perturberaient le marché", a indiqué le responsable à des journalistes.

Depuis début septembre 2021, les Etats-Unis ont extrait plus de 212 millions de barils des réserves stratégiques, qui sont au plus bas depuis juin 1984.

06h55

Les drones iraniens montrent "la faillite militaire" de Moscou, dit Zelensky

Les drones iraniens, utilisés massivement ces derniers jours par Moscou pour frapper des infrastructures énergétiques ukrainiennes, sont un symbole de la défaite des troupes russes, a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Le fait même que la Russie appelle l'Iran à l'aide est la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique", a-t-il raillé dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.

06h35

Kiev dénonce l'inaction du CICR

Kiev a dénoncé mardi soir "l'inaction" du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour aider ses soldats prisonniers des Russes, auxquels l'organisation internationale n'a pas encore pu rendre visite.

"Malheureusement, à chaque échange, nous constatons que l'inaction du CICR a conduit à ce que nos prisonniers de guerre et otages civils soient quotidiennement torturés par la faim, par des électrocutions", a regretté le chargé des droits humains ukrainien Dmytro Loubinets, cité dans un communiqué de la présidence.

Selon lui, le CICR ne remplit pas son mandat, qui prévoit la visite de prisonniers militaires et civils dans les zones de conflit. Le chef de cabinet de la présidence ukrainienne Andriï Iermak a de son côté affirmé que "l'Ukraine attend et exige de la part du CICR la détermination adéquate pour obtenir l'accès aux prisonniers ukrainiens à Olenivka".

06h20

Moscou juge la situation "tendue" pour ses troupes

L'armée russe a affirmé que la situation sur le terrain en Ukraine était "tendue" pour ses troupes face à une contre-offensive ukrainienne, après plusieurs revers marquants des forces russes dans l'est et le sud.

"La situation dans la zone de l'opération militaire spéciale peut être qualifiée de tendue. L'ennemi n'abandonne pas ses tentatives d'attaques sur les positions des troupes russes", a déclaré à la télévision publique russe Rossia 24 le général Sergueï Sourovikine, en charge des opérations russes en Ukraine depuis dix jours.

Le général Sergueï Sourovikine, en charge des opérations russes en Ukraine. [Sputnik/reuters - Mikhail Metzel]
Le général Sergueï Sourovikine, en charge des opérations russes en Ukraine. [Sputnik/reuters - Mikhail Metzel]

"Le régime ukrainien cherche à percer notre défense", en réunissant "toutes ses réserves" pour la contre-offensive, a-t-il indiqué.

Selon le général Sourovikine, la situation est "très difficile" en particulier à Kherson, capitale de la région éponyme occupée militairement par la Russie depuis le printemps et annexée en septembre dans le sud ukrainien, en raison des frappes ukrainiennes visant "les infrastructures sociales, économiques et industrielles" de la ville.

05h35

Les déserteurs russes doivent-ils être accueillis en Suisse?

La Suisse doit-elle accueillir les Russes qui fuient la guerre? A gauche, des voix s'élèvent pour que le pays en fasse plus en matière de protection des déserteurs et des objecteurs de conscience russes. Les Verts ont déposé plusieurs interpellations en ce sens au Conseil national.

Trois invités étaient présents mardi dans l'émission Forum de la RTS pour en débattre. Nadia Sikorsky, fondatrice et rédactrice en chef du quotidien russophone Nasha Gazeta, Nicolas Walder, conseiller national vert genevois et Philippe Bauter, conseiller aux Etats PLR neuchâtelois.

>> Revoir le débat de Forum mardi soir :

Le grand débat - La Suisse doit-elle accueillir les Russes qui fuient la guerre?
Le grand débat - La Suisse doit-elle accueillir les Russes qui fuient la guerre? / Forum / 21 min. / le 18 octobre 2022

04h30

Les Iraniens devraient bientôt livrer des missiles à la Russie

L'Iran s'est engagé à fournir à la Russie des missiles sol-sol et davantage de drones, a-t-on appris de deux hauts responsables et de deux diplomates iraniens.

L'accord a été conclu le 6 octobre lors d'une visite à Moscou du premier vice-président iranien Mohammad Mokhber, de deux hauts responsables des Gardiens de la révolution et d'un responsable du Conseil suprême de la sécurité nationale.

>> Relire le sujet concernant la livraison de drones iraniens à la Russie : Igor Delanoë: "Les défenses anti-aériennes ukrainiennes sont inefficaces contre les drones kamikazes"

"Les Russes ont demandé davantage de drones et des missiles balistiques iraniens dotés d'une précision améliorée, notamment des missiles Fateh et Zolfaghar", a précisé l'un des diplomates iraniens.

Un responsable occidental informé du dossier a confirmé ces informations, expliquant qu'un accord avait été conclu entre l'Iran et la Russie sur la fourniture de missiles balistiques sol-sol de courte portée, dont des Zolfaghar.

02h00

Le bilan du crash du SU-34 en Russie passe à 15 morts

Quinze personnes dont au moins trois enfants ont perdu la vie à la suite du crash d'un avion militaire russe à Ieïsk, selon un nouveau bilan. Vladimir Poutine a présenté ses condoléances aux familles endeuillées.

Les enquêteurs ont dit privilégier en tant que "principale" hypothèse la piste d'un "défaut technique" sur l'appareil, un Sukhoï 34, pour expliquer l'accident survenu la veille dans cette cité de 90'000 habitants située en face du port ukrainien de Marioupol, dévasté par les forces russes au début du conflit.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie