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L'ONU souhaite des investissements dans la prévention de la torture

Depuis une semaine, l'ONU appelle les Etats à investir davantage dans la lutte contre la torture. [Keystone - Tobin Jones]
Depuis une semaine, l'ONU appelle les Etats à investir davantage dans la lutte contre la torture. - [Keystone - Tobin Jones]
Le rapporteur spécial zurichois Nils Melzer a lancé lundi un appel afin que les Etats investissent dans la prévention de la torture, alors que des chefs d'Etat, dont Donald Trump, remettent en cause son interdiction absolue.

"Chaque victime de torture est une victime de trop", affirment l'expert suisse Nils Melzer et ses trois prédécesseurs chargés de cette question à l'ONU, à l'occasion de la Journée internationale pour les victimes de la torture.

Selon Nils Melzer, les Etats doivent conformer leurs interrogatoires aux droits de l'homme. Ils seront alors plus efficaces dans la résolution des crimes et apporteront davantage de sécurité à leur pays.

Risque plus marqué au début des interrogatoires

Le taux de cas de torture est considérablement plus élevé durant les premières heures d'interrogatoire, soulignent les rapporteurs spéciaux. Un accès à une défense doit être garanti et une détention doit être annoncée aux proches du suspect.

Selon une étude de l'Association pour la prévention de la torture (APT) qui porte sur 16 pays sur 30 ans, ces mesures sont les plus efficaces.

ats/ami

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Deuxième appel lancé par l'ONU en moins d'une semaine

Vendredi, dans un autre appel lancé avec plusieurs spécialistes de l'ONU de la lutte contre la torture, M. Melzer avait estimé que l'interdiction absolue de la torture "pourrait bien constituer l'avancée la plus fondamentale dans l'histoire de l'humanité".

La torture est "l'une des violations des droits de l’homme les plus brutales", a affirmé de son côté le président du Comité des Nations Unies contre la torture Jens Modvig.