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L'Italie condamnée pour "torture" lors du sommet du G8 à Gênes en 2001

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné jeudi l'Italie pour les traitements subis par des manifestants altermondialistes lors du sommet du G8 à Gênes en 2001. Ces traitements relèvent selon elle de la "torture".

La violence "incontrôlée" et systématique des policiers qui ont fait irruption de nuit dans une école où étaient rassemblés les militants doit "être regardée comme des actes de torture, en raison des souffrances physiques et psychologiques aiguës provoquées chez les intéressés", explique la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Rome devra verser de 45'000 à 55'000 euros aux 42 requérants.

Deuxième condamnation pour l'Italie

Si la Cour de cassation italienne avait estimé que ces violences pouvaient en effet relever de la "torture", en l'absence dans le code pénal italien d'infraction ad hoc, elles avaient été poursuivies comme des délits de lésions corporelles. Puis les agents de police avaient fait l'objet d'un non-lieu pour cause de prescription.

C'est la 2e condamnation de l'Italie pour les actions policières en marge du G8 de Gênes: en 2015, la CEDH avait déjà condamné Rome, dans le cadre de la même opération policière, à payer 45'000 euros à un militant frappé par des policiers.

ats/rens

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Un mort en 2001

Les manifestations contre le sommet du G8 à Gênes, en 2001, avaient été marquées par de nombreuses violences. Celles-ci avaient culminé avec la mort d'un jeune homme, Carlo Giuliani, tué par un carabinier.