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La loi pour "moraliser la vie publique" en France présentée aux ministres

Le ministre français de la Justice François Bayrou et le Premier ministre Edouard Philippe. [AFP - Patrick Kovarik]
Le ministre français de la Justice François Bayrou et le Premier ministre Edouard Philippe. - [AFP - Patrick Kovarik]
Le ministre français de la Justice François Bayrou a présenté mercredi en Conseil des ministres sa loi de moralisation de la vie publique. Lui-même est confronté à des soupçons d'emplois fictifs visant des élus de son parti.

Cette loi était l'une des principales exigences de François Bayrou, président du Modem, pour s'allier au candidat Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Il s'agit du premier grand chantier législatif du quinquennat.

L'exécutif prévoit notamment d'interdire l'emploi par des parlementaires de membres de leur famille, d'encadrer les activités de conseil des députés et sénateurs, et de supprimer la "réserve" parlementaire, un ensemble de subventions d'État leur permettant de financer des associations et des collectivités de leur circonscription.

Moment de gloire terni

François Bayrou "a contribué à écrire" le texte, "il l'a porté", a affirmé le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Le moment de gloire de celui qui ne s'est jamais privé de pourfendre les transgressions à la morale des politiques, se voit cependant terni par l'affaire des assistants parlementaires européens qui secoue son parti.

agences/kkub

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Les "affaires" de ternissent le lustre de François Bayrou

Le Parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire pour "abus de confiance et recel" pour déterminer si le Modem a salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens, après une dénonciation d'un ex-collaborateur.

De son côté, Radio France a affirmé que "sur la période 2009-2014, une dizaine de salariés du siège du parti étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du Modem", au profit, notamment, de Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, et Sylvie Goulard, ministre des Armées.

Rappelé à l'ordre par le Premier ministre

Il n'a "jamais existé" d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens au sein du Modem, a rétorqué mercredi le ministre de la Justice.

En début de semaine, le Premier ministre Edouard Philippe a également rappelé à l'ordre François Bayrou, accusé de pression sur Radio France à propos du traitement de cette affaire, estimant que "quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen".