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La justice française ouvre une enquête contre le ministre Richard Ferrand

Une enquête a été ouverte sur Richard Ferrand, ministre de Macron
Une enquête a été ouverte sur Richard Ferrand, ministre de Macron / 19h30 / 2 min. / le 1 juin 2017
Le parquet de Brest a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les activités passées du ministre français de la Cohésion des territoires Richard Ferrand. Cette annonce fragilise la défense de ce proche d'Emmanuel Macron.

Le parquet de Brest affirme ouvrir cette enquête préliminaire à la suite d'"éléments complémentaires" publiés par la presse et "susceptibles de mettre en cause" Richard Ferrand. L'enquête est confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, précise le procureur de la République Eric Mathais.

"Cette enquête aura pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière d'atteintes aux biens, de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité", précise-t-il.

Après les premières révélations publiées il y a une semaine par le Canard enchaîné sur les activités immobilières de Richard Ferrand, le parquet de Brest avait renoncé à ouvrir une enquête, estimant qu'aucun élément ne le lui permettait. Le Parquet national financier s'était quant à lui déclaré incompétent sur ce dossier.

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Une défense fragilisée

C'est l'enquête du Monde publiée mardi dernier qui a vraisemblablement poussé le parquet de Brest à réviser sa position. Dans cet article, le quotidien affirme que le ministre "mêle depuis 20 ans vie publique et affaires privées", évoquant des contrats accordés à des proches par une mutuelle qu'il dirigeait, des assistants parlementaires non déclarés, dont le propre fils de l'élu, ou encore un conflit d'intérêts au Parlement.

L'ouverture de cette enquête préliminaire fragilise la défense du ministre, qui réfute en bloc les accusations. Interrogé sur ces affaires mercredi sur France Inter, Richard Ferrand soulignait ne pas être mis en cause par la justice, mais par le "tintamarre médiatique". Et le ministre d'ajouter que tout ce qu'il avait fait dans sa vie professionnelle était "légal, public, transparent".

afp/dk

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