Donald Trump prié d'arrêter de bloquer des utilisateurs de Twitter

Une ONG américaine a écrit une lettre ouverte au président Donald Trump pour lui demander de ne plus bloquer des utilisateurs sur Twitter. Elle juge la pratique contraire à la Constitution.

Le Knight First Amendment Institute, rattaché à l'université de Columbia, estime dans son courrier que le fait que le président des Etats-Unis bloque d'autres utilisateurs du réseau social est une violation du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression.

"Le président ne doit pas pouvoir interdire des opinions dans un discours public simplement parce qu'il est en désaccord", écrit-elle.

"Espace de débat public"

Dès lors que le chef d'Etat a "ouvert cet espace de débat à tous", il ne peut pas "en exclure des personnes simplement parce qu'il n'aime pas ce qu'elles disent".

L'ONG donne deux exemples de messages envoyés à Donald Trump par des citoyens américains, qui ont ensuite été bloqués.

Le premier critiquait le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, le second présentait une photo du pape François, l'air abattu lors de sa rencontre avec Trump, comme représentative de l'opinion générale sur le président américain.

jvia

Publié le 7 juin 2017 à 17:34

Un président qui valse entre deux comptes

Donald Trump est hyperactif sur Twitter et sa campagne pour la présidence des Etats-Unis a été marquée par une utilisation fréquente du réseau social, où il a pour habitude de commenter son actualité, voire d'attaquer ses adversaires ou les médias, via son compte personnel @RealDonaldTump.

Lors de son élection à la Maison Blanche, il a hérité du compte officiel du président américain, @Potus, mais a annoncé qu'il continuerait à se servir de son compte personnel, où il distille - toujours aussi fréquemment - ses avis et réactions personnels.

@Potus est lui administré par Dan Cavino, l'assistant et responsable des réseaux sociaux du président, qui s'en tient à une communication très institutionnelle.