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Les droits des femmes sont bafoués partout dans le monde, dit l'ONU

Une manifestation pour les droits des femmes à Genève, le 8 mars 2017.
Une manifestation pour les droits des femmes à Genève, le 8 mars 2017.
Les droits des femmes sont bafoués partout dans le monde, a déploré lundi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Il s'exprimait au début d'une conférence de deux semaines sur l'égalité entre les sexes.

"A travers le monde, les femmes sont victimes de nouvelles attaques visant leur sécurité et leur dignité", a affirmé Antonio Guterres dans son discours. "Certains gouvernements entérinent des lois qui rognent sur les libertés des femmes. D'autres reviennent sur des législations protégeant contre les violences domestiques".

Les décisions de Trump et Poutine contestées

Cette réunion est lancée cinq jours après la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars. Le décret de Donald Trump qui coupe les financements à des organisations pro-avortement et la décision du président russe Vladimir Poutine de dépénaliser les violences domestiques ont notamment assombri le tableau lors de la réunion à l'ONU de la Commission sur le statut des femmes.

"Les droits des femmes sont les droits humains et les attaques visant les femmes sont des attaques sur nous tous. Voilà pourquoi nous devons y répondre ensemble", a ajouté Antonio Guterres.

ats/ctr

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Atteindre l'égalité salariale d'ici 2030

Il est "plus urgent que jamais" que leurs droits en matière de sexualité et de reproduction soient protégés, a assuré de son côté Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice de ONU Femmes, l'agence onusienne pour les femmes.

L'organisation s'est fixée pour objectif d'atteindre l'égalité homme-femme d'ici 2030. Cette année, la réunion se focalise sur l'aspect économique des disparités, notamment sur la question de l'égalité salariale et des congés payés parentaux.

En moyenne et à compétences égales, une femme gagnerait 77 cents lorsqu'un homme gagne un dollar, a calculé l'ONU. C'est "un vol", a fustigé Phumzile Mlambo-Ngcuka, estimant que "chaque année, les femmes travaillent trois mois de plus que les hommes pour un salaire équivalent".

Engagement suisse

La Suisse entend s'engager lors de cette conférence onusienne, a annoncé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué. Elle devait lancer lundi, avec d'autres partenaires, une "Coalition globale pour l'égalité salariale", dont l'objectif est de remédier aux inégalités de salaire d'ici 2030.

La Confédération entend aussi s'engager pour que la prise en charge des proches et les travaux domestiques non rémunérés soient mieux considérés et reconnus. Dans ce contexte, le rôle de l'économie privée doit également être renforcé.