"Le président m'a demandé d'être ici aujourd'hui (...) pour transmettre le message que les Etats-Unis soutiennent fermement l'OTAN et que nous serons inébranlables dans notre engagement envers l'Alliance atlantique", a dit Mike Pence lors de la Conférence sur la sécurité de Munich.
Le vice-président a rappelé que les alliés devaient assumer leur part de l'effort financier pour soutenir l'OTAN. Le traité de l'Atlantique-Nord prévoit que les Etats affectent aux dépenses militaires 2% de leur produit intérieur brut (PIB).
Menaces de désengagement
La question de la contribution des alliés se pose avec plus d'acuité depuis que Donald Trump a estimé que l'OTAN était une organisation "obsolète" et a critiqué le fait que les Etats-Unis supportaient une part injuste des coûts de fonctionnement.
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Le président américain a menacé de se désengager de l'Alliance si les Etats-membres n'honoraient pas leurs obligations.
Lavrov prône un nouvel ordre mondial
Mike Pence a aussi affirmé que les autorités russes devaient tenir leurs engagements de paix et travailler à diminuer les violences dans l'est de l'Ukraine. "Les Etats-Unis continueront à tenir la Russie pour responsable, tout en cherchant un nouveau terrain d'entente", a-t-il indiqué lors de son allocution.
Également présent à Munich, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a lui appelé à la mise en place d'un ordre mondial post-occidental.
"Nous ne sommes pas d'accord avec ceux qui accusent la Russie de tentative (...) de détruire l'ordre mondial libéral. La crise de ce modèle était programmée car le concept de mondialisation politique et économique était bâti par une élite d'États (...) pour dominer tous les autres", a-t-il dit.
Selon lui, dans ce nouvel ordre, chaque État souverain "cherchera l'équilibre entre ses intérêts et ceux de ses partenaires".
agences/los
Didier Burkhalter veut renforcer la coopération
Présent à la conférence, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a appelé samedi à développer des actions communes entre membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
L'organisation a remis à l'agenda la question du contrôle des armes conventionnelles et relancé la discussion sur les défis et les risques actuels et à venir pour la sécurité dans la zone de l'OSCE, a-t-il précisé.